L’économie du Québec moins dynamique que par le passé

Par Ronald McKenzie | 13 Décembre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Après une année difficile, l’économie du Québec devrait enregistrer des gains modérés en 2014. Selon les Services économiques RBC, le PIB réel de la Belle Province se chiffrera à 1,1 % en 2013. Puis, il enregistrera +1,7 % en 2014 et +1,6 % en 2015.

« Même si nous prévoyons un regain de vigueur de l’économie québécoise en 2014, la nouvelle norme pour la province pourrait bien être moins dynamique que par le passé », a commenté la RBC.

En effet, dans sa plus récente mise à jour économique et financière, le ministère des Finances du Québec a présenté une « évaluation peu réjouissante » du rendement économique de la province en 2013. Le ralentissement des dépenses des ménages et la contraction de la demande de nouveaux logements expliquent ce rendement décevant par rapport aux attentes.

Par ailleurs, RBC souligne que les ventes au détail dans la province ont enregistré une très légère croissance au cours des neuf premiers mois de 2013. En date d’octobre, les mises en chantier avaient diminué de près de 22 % depuis le début de l’année.

La faiblesse de l’économie québécoise semble être principalement attribuable aux affaires intérieures, car les exportations poursuivent leur expansion à un rythme raisonnable, soit 4,5 % d’une année sur l’autre pour les trois premiers trimestres de 2013.

« Nous prévoyons que les marchés d’exportation clés du Québec s’accroîtront en 2014 sous l’effet de la hausse de la demande venant des États-Unis et d’un dollar canadien plus faible par rapport au dollar américain. D’éventuels développements économiques à l’échelle nationale permettront d’améliorer davantage la situation », souhaite RBC.

Après avoir atteint leur niveau le plus bas en 12 ans en 2013, les mises en chantier ne devraient pas continuer de diminuer de manière considérable. La construction aura un effet négatif plus limité sur l’économie l’an prochain.

D’après RBC, la création d’emploi ouvrira la voie à l’accroissement des dépenses des ménages en 2014, à la suite d’importantes pertes à cet égard pendant le premier semestre de 2013. De plus, le plan de stimulation économique annoncé par Québec commencera à favoriser la croissance en 2014.

Bien que ce plan comporte des mesures visant à stimuler la croissance jusqu’en 2016-2017, RBC signale que les déficits projetés (2,5 milliards de dollars en 2013-2014 et 1,8 milliard en 2014-2015) ont entraîné la résolution de comprimer davantage les dépenses à moyen terme.

« Au-delà de 2014, il est difficile d’évaluer à quel point la politique budgétaire provinciale aura un effet stimulant sur la croissance économique du Québec. Le gouvernement provincial a indiqué que les mesures de réduction des coûts joueront un rôle central pour réduire le déficit », conclut RBC.

Ronald McKenzie