L’économie du Québec reprend des forces

Le taux de croissance du PIB réel québécois s’établira vraisemblablement à 1,4 % cette année, contre 1,1 % en 2015.

C’est ce que révèle le Livre bleu de BMO publié hier. Selon ses auteurs, l’économie de la province croît à un rythme constant et elle devrait profiter de la demande provenant des États-Unis ainsi que de la confiance accrue des entreprises, se traduisant par des investissements. Autre bon point, le taux de chômage à 7 %, son plus bas niveau en un peu plus d’une décennie.

À l’instar du Livre beige de la Réserve fédérale américaine, le Livre bleu réunit les connaissances spécialisées des économistes de la Banque de Montréal et l’information sur les conjonctures économiques nationale et provinciale fournie aux directeurs de comptes d’entreprise de BMO par les gens d’affaires locaux.

« Les exportations ont le vent dans les voiles, leur volume net ayant augmenté pour le quatrième trimestre d’affilée au premier trimestre de 2016, indique dans un communiqué Robert Kavcic, économiste principal, BMO Marchés des capitaux. Les ventes plus fortes aux États-Unis et les retombées de la dépréciation antérieure du dollar canadien gonfleront les exportations nettes. »

PROBLÈME DÉMOGRAPHIQUE

Les analystes de la BMO soulignent également que Québec prévoit atteindre l’équilibre budgétaire pour la deuxième année consécutive lors de l’exercice 2016-2017, et que le gouvernement de Philippe Couillard s’apprête à dénouer quelque peu les cordons de la bourse, après une période d’austérité rigoureuse. Une stabilisation de la situation budgétaire propre à stimuler les investissements, croient-ils.

« Profitant de la poursuite du redressement de l’économie du centre du Canada, les entreprises du Québec ont l’occasion d’élargir leurs activités, fait remarquer Mario Rigante, premier vice-président, Direction du Québec à BMO. Nous constatons une amélioration de la solidité des secteurs du transport, des produits manufacturiers et des services professionnels, particulièrement à Montréal. Ailleurs, nous aidons nos clients à surmonter les difficultés découlant du faible prix des matières premières, spécialement dans les régions qui sont tributaires du secteur des ressources, comme les mines. »

Sur le plan de l’immobilier, l’élan du marché de l’habitation affiche lui aussi des signes encourageants. Les ventes à l’échelle de la province ont augmenté de 6 % au cours des huit premiers mois de l’année en comparaison avec la même période en 2015, bien que les mises en chantier se maintiennent à près de 40 000 en chiffres annualisés.

Seul point noir au tableau, la démographie. Si le taux de chômage est à son plus bas, les analystes soulignent cependant que les tendances démographiques continuent de nuire à l’économie du Québec, et qu’elles maintiendront la croissance de la population sous la moyenne nationale au cours des prochaines années. Ayant glissé à 0,6 % sur les douze derniers mois, le taux de croissance de la population québécoise est inférieur à celui de l’Ontario (1 %) et de l’Ouest du Canada (1,3 %).

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