L’économie québécoise profitera de la baisse du pétrole

Par La rédaction | 25 février 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le Québec, contrairement à d’autres provinces, spécialement l’Alberta, devrait profiter du récent effondrement des cours du pétrole, estime le Conference Board du Canada dans sa dernière Note de conjoncture provinciale.

Dans ce document, l’organisme de recherche fédéral affirme que l’économie québécoise, de même que celle de l’Ontario, va s’améliorer grâce à la reprise des exportations, à la faiblesse du huard, au redressement de l’économie américaine et au prix de l’essence moins élevé.

Il anticipe également une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 2,4 % cette année, puis de 2,5 % en 2016, un chiffre nettement supérieur à celui de 1,5 % enregistré l’an dernier.

Dynamisme des exportations

En revanche, la croissance économique à l’échelle nationale ne devrait pas dépasser 1,9 %, en baisse par rapport à celle de 2,4 % observée en 2014.

« La baisse du dollar et une économie américaine plus robuste feront grimper les exportations québécoises de biens et services à de nouveaux sommets en 2015 », soutient Marie-Christine Bernard, codirectrice chargée des prévisions provinciales au Conference Board.

Avec une augmentation des exportations de 3,6 %, un record depuis 2000, les exportations nettes contribueront à la croissance du PIB de la province cette année, estime l’organisme, qui prévoit que ce dynamisme se répercutera dans les investissements des entreprises, en particulier dans le secteur du matériel et de l’outillage.

Plus de pouvoir d’achat pour les ménages

Par ailleurs, l’emploi devrait augmenter de 0,8 % cette année. Combinée avec le repli des cours pétroliers, cette amélioration « renforcera le pouvoir d’achat réel des ménages », dont les dépenses devraient, selon les prévisions, augmenter de 2,1 % en 2015.

Selon le Conference Board, le ralentissement que connaîtront les provinces productrices de pétrole devrait toutefois être « d’une durée relativement courte », car « on s’attend à ce que les cours remontent graduellement à mesure que l’excédent pétrolier s’écoulera et que la demande mondiale s’intensifiera à la fin de l’année et en 2016 ».

Bénéfices en baisse dans le secteur financier

Les sociétés canadiennes ont réalisé 89,4 G$ de bénéfices d’exploitation au 4e trimestre, en baisse de 2,8 % par rapport au trimestre précédent, selon Statistique Canada.

Dans le secteur financier, les bénéfices d’exploitation ont fléchi de 9,8 % pour se situer à 21,9 G$, après avoir progressé de 15,9 % au 3e trimestre.

Les bénéfices des entreprises d’intermédiation financière par l’entremise de dépôts ont reculé de 10,1 %, pour s’établir à 9,6 G$.

De leur côté, les sociétés d’assurance ont déclaré des bénéfices de 3,1 G$, ce qui représente une baisse de 24,5 %, toujours par rapport au 3e trimestre.


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