L’endettement des Canadiens atteindra des sommets en 2014

Par Rémi Maillard | 28 février 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le niveau d’endettement personnel des Canadiens atteindra un niveau record en 2014, selon une étude publiée mercredi par l’agence de surveillance du crédit TransUnion.

Au 31 décembre dernier, chaque consommateur canadien cumulait en moyenne des dettes de 27 368 $ sur diverses lignes de crédit, cartes de crédit et prêts automobiles. À la lumière de ses travaux, TransUnion prévoit que son endettement moyen à la fin de l’année s’élèvera à 28 853 $, sans compter la dette hypothécaire.

« Nous nous faisons dire encore et encore, de la part de tout le monde, que nous devons réduire cette dette, mais nous n’y arrivons pas. Rien ne nous laisse croire qu’elle va commencer à reculer de façon assez importante. En ce moment, nous nous dirigeons toujours vers un niveau d’endettement plus important », observe Thomas Higgins, vice-président des services d’analyse et de décision de TransUnion.

L’étude montre également que les taux de délinquance sur les prêts du 4e trimestre 2013 ont reculé, ce qui signifie que les consommateurs sont en mesure de faire les paiements minimaux sur leurs dettes. Toutefois, selon Thomas Higgins, si un problème devait survenir et avoir un impact sur l’économie, les marchés ou les taux d’intérêt, ces taux seraient normalement les premiers à être touchés.

Moins de dettes à Montréal Les Canadiens ont commencé à accumuler des dettes dans les années précédant la récession de 2008. Selon Thomas Higgins, il faudrait que leur dette personnelle diminue de façon soutenue de 500 $ à 1000 $ sur quatre à six trimestres avant de pouvoir dire qu’une tendance à la baisse se dessine.

Au cours du dernier trimestre de 2013, la dette sur les cartes de crédit et les marges de crédit des consommateurs avait légèrement reculé, relève l’analyste. Mais si les consommateurs ont moins dépensé pendant leurs courses durant la période des Fêtes, c’est uniquement parce qu’ils ont profité de meilleurs rabais, et non parce qu’ils ont volontairement réduit leurs dépenses, estime-t-il.

En 2013, ce sont les habitants de Vancouver qui ont le plus accru leur endettement, qui a atteint 41 077 $, contre 38 357 $ en 2012 (+7 %). À l’inverse, les Montréalais ont réussi à réduire leur fardeau, qui est passé de 19 651 $ à une moyenne de 18 563 $ (-5,5 %), soit le montant le plus faible parmi les résidents des grandes villes canadiennes.

La raison? Selon Thomas Higgins, les Vancouvérois jouissent généralement de salaires plus élevés qui leur permettent de contracter de plus grosses dettes, tandis qu’à Montréal les consommateurs économisent souvent avant d’effectuer de gros achats, ou bien règlent leurs factures avec une carte de débit.

Rémi Maillard

Journaliste multimédia. Santé, environnement, société, finances personnelles. Également intéressé par les affaires publiques, les relations internationales, la culture… Passionné de cyclisme.