Les actifs réels, pour tirer son épingle du contexte actuel

Par Nicolas Ritoux | 16 mars 2022 | Dernière mise à jour le 11 octobre 2023
2 minutes de lecture

Certains sous-secteurs des infrastructures et de l’immobilier vont profiter des défis économiques, croit Larry Antonatos, gestionnaire de portefeuille à Brookfield Asset Management.

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« En 2021, les actifs réels ont bien performé sur fond de reprise mondiale post-pandémique, et les banques centrales ont pu maintenir les taux au plus bas. Mais 2022 va être très différent, en raison de trois facteurs : le ralentissement de la croissance mondiale, les hausses prévues de taux d’intérêt, et l’inflation qui demeure élevée », observe Larry Antonatos.

Selon l’expert, le premier facteur va affecter différemment les infrastructures et l’immobilier.
Beaucoup d’infrastructures sont des monopoles ou quasi-monopoles, avec des prix réglementés et des contrats à long terme, elles représenteront donc un investissement plus défensif. L’immobilier, en revanche, est très sensible à l’environnement économique, il pourrait donc s’y dégager quelques opportunités.

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« Gardez à l’esprit que les secteurs liés à la mobilité, comme les aéroports, les routes à péage, les hôtels, les commerces et les bureaux ont été fortement impactés par la pandémie. À mesure que la mobilité reprend, ces secteurs pourraient connaître de belles performances, et un regain de confiance qui se traduira par de nouveaux investissements », indique Larry Antonatos.

Du côté des taux d’intérêt, l’impact se fera davantage sentir dans les actifs qui génèrent des flux de liquidité de longue durée. Dans l’immobilier par exemple, cette durée varie beaucoup entre les hôtels (une nuit), les entrepôts (un mois), les appartements (un an) et les bureaux ou espaces de détails (cinq à dix ans).

Enfin, l’inflation offre « un contexte où les actifs réels vont vraiment avoir l’occasion de briller », estime l’expert.

« Les infrastructures sont fortement liées à l’inflation; environ 70% de leurs flux de liquidités sont indexés à l’inflation par la réglementation ou par des contrats à long terme. L’immobilier également peut être indexé sous forme de baux qui permettent les hausses de loyers », poursuit Larry Antonatos.

Selon lui, seule une gestion active pourrait véritablement aider les investisseurs à dénicher les meilleures occasions dans le domaine.

« Parmi les infrastructures, nous apprécions particulièrement les entreprises de distribution et de transmission d’électricité, les distributeurs de gaz naturel, les routes à péage, les transports ferroviaires. Dans l’immobilier, le secteur des sciences de la vie est très attractif, car les taux d’inoccupation sont extrêmement bas et les perspectives de croissance sont élevées; nous regardons aussi du côté des hôtels et les logements multifamiliaux. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Nicholas Ritoux

Nicolas Ritoux

Nicolas Ritoux est journaliste indépendant. Il collabore à Conseiller.ca depuis 2009.