Les banques canadiennes parées pour la croissance

Par Colum McKinley | 26 mai 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Doigts d'une main grimpant un escalier.
Photo : Jakub Jirsak / 123RF

Les banques canadiennes offrent les actions à dividende les mieux positionnées pour la croissance économique qui s’annonce, mais aussi en cas de nouvelle crise, dit Colum McKinley, gestionnaire de portefeuille principal, Gestion d’actifs CIBC.

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« Nos perspectives économiques sont appelées à évoluer, mais nous sommes optimistes pour la fin 2021 et le début 2022. Tout autour du monde, partout où l’économie rouvre complètement, nous allons assister à une croissance significative du PIB et des perspectives globalement positives », prédit Colum McKinley.

Selon l’expert, les chances de voir les taux remonter à la Réserve fédérale (Fed) et à la Banque du Canada sont encore très faibles, et ce pour un moment, bien que les marchés aient récemment réagi à des craintes concernant l’inflation. Mais le contexte particulier dans lequel on se trouve ne change pas les règles de base pour le choix des actions à dividende.

« Les principes qui ont réussi aux investisseurs par le passé demeurent les mêmes : choisir des entreprises de haute qualité qui ont la capacité de maintenir leurs versements de dividendes, mais aussi de les accroître au fil du temps. On parle donc d’entreprises bien positionnées dans leurs industries respectives, avec une solide équipe de direction qui présente une feuille de route impeccable, et des états financiers sains », énumère Colum McKinley.

Qu’on le veuille ou non, rappelle-t-il, nous connaîtrons d’autres crises, et ce type d’entreprises seront capables de les traverser avec résilience et de s’en relever avec succès.

« Peu importe les chocs géopolitiques qui nous attendent, les meilleurs titres à dividende continueront d’accroître les versements au fil du temps », affirme-t-il.

Et c’est justement le cas des banques canadiennes, selon l’expert. Leurs dividendes oscillent actuellement entre 4 et 5 %, ce qui les place au-dessus de la moyenne, et elles n’ont pas augmenté leurs versements depuis un bon moment parce que le Bureau du surintendant des institutions financières ne leur en a pas donné la permission. Mais il pourrait se raviser d’ici la fin de l’année, et donner lieu à de généreux retours aux actionnaires.

« Les banques ont accumulé beaucoup de fonds propres pendant la pandémie, jusqu’à un niveau record de 12 à 12,5 % de leurs actifs. Dès la minute où elles auront le feu vert, elles vont vraisemblablement toutes accroître leur dividende de manière significative. On pourrait voir des hausses dans les deux chiffres », entrevoit Colum McKinley.

« Les banques sont incroyablement bien positionnées pour la réouverture de l’économie, et leurs profits sont donc appelés à croître, surtout quand les taux finiront par remonter. Cela contribuera à de nouvelles hausses de leurs dividendes puisqu’elles reversent habituellement 40 à 50 % de leurs profits aux actionnaires de cette façon », poursuit-il.

Enfin, les banques canadiennes ont bien réduit leurs dépenses, ce qui leur laissera une plus grande marge de profit quand les revenus augmenteront. Selon l’expert, tant leurs activités de gestion de patrimoine, d’investissement institutionnel que de courtage vont profiter des hausses qui s’annoncent sur les marchés d’actions et du vent de fusions-acquisitions qui commence à souffler dans le monde des affaires.

« Les banques canadiennes ont le vent dans les voiles, et nous croyons que cela peut durer plusieurs années, un peu comme la période après la fin de la crise financière entre 2012 et 2017. Les banques généraient alors des retours supérieurs à la normale pour leurs actionnaires, et je crois que nous entrons dans un environnement similaire. Les banques canadiennes sont vraiment un bon choix pour les investisseurs sur le long terme. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Économie canadienne et coronavirus

Colum McKinley

Entré au service de Gestion d’actifs CIBC en mai 2010, Colum McKinley joue un rôle de premier plan comme gestionnaire de portefeuille dans l’Équipe de gestion de placements sur des mandats de valeur d’envergures. Antérieurement, il a été gestionnaire de portefeuille à Sionna Investment Managers, 2005 à 2010, et vice‑président et directeur, gestion de portefeuille à TD Asset Management, 1999 à 2005.