Les banques centrales tiennent les rênes de la croissance (EN FRANÇAIS)

Par Soumis par Investissements Renaissance | 27 avril 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Dans les 12 prochains mois, les politiques monétaires des principales économies vont grandement influencer leur direction, estime Luc de la Durantaye, directeur général, répartition de l’actif et gestion des devises à Gestion d’actifs CIBC.

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« Nous croyons que l’expansion économique va se poursuivre. La croissance pourrait être de 3 à 3,25 % à l’échelle mondiale, tandis que l’inflation devrait demeurer faible. Cet environnement amène les banques centrales à repenser leurs politiques [très risquées] d’accommodation monétaire », dit Luc de la Durantaye.

Sa thèse : les banques centrales sont prises entre le marteau et l’enclume, car d’un côté elles doivent continuer de stimuler l’économie pour soutenir l’expansion, mais de l’autre, elles doivent prendre garde à ne pas la « surstimuler » et ainsi générer de l’inflation. Le thème central des 6 à 12 prochains mois sera donc « la recherche de l’équilibre entre la croissance et l’inflation », dit l’expert avant de se lancer dans une analyse région par région.

« Aux États-Unis, la Fed a commencé à retirer son stimulus monétaire, mais elle doit faire attention à ne pas faire trébucher l’expansion. Son programme d’achats d’obligations [ou assouplissement quantitatif] des cinq dernières années a fait grimper son bilan à 4,5 milliards d’actifs et elle a annoncé son intention de réduire ce montant », observe Luc de la Durantaye.

« La Fed doit trouver le bon équilibre, car si elle retire trop rapidement son stimulus, il y a un risque de replonger l’économie en récession, mais si elle le poursuit trop longtemps, cela va créer de l’inflation. Déjà le pays connaît le plein emploi avec un taux de chômage à 4,5 % et il faut donc poursuivre le resserrement de la politique monétaire », poursuit-il.

En Europe, où l’expansion n’est pas aussi vigoureuse, la banque centrale n’a pas encore indiqué son intention de « rebrousser chemin » dans sa politique monétaire, mais elle pourrait le faire d’ici la fin de l’année, pense l’expert. « Cela aurait un impact important sur les taux d’intérêt, qui remonteraient à moyen et long terme, sur l’euro par rapport au dollar américain, et aussi sur les marchés financiers. »

Tandis que le Japon songe à retirer lui aussi son stimulus, la Chine traverse une situation différente puisque sa politique d’accommodation n’a pas été d’ordre monétaire, mais fiscal, rappelle Luc de la Durantaye.

« Cette politique va graduellement être retirée car l’économie chinoise a quand même bien performé, et on voit apparaître des sources d’inflation ici et là, dit-il. Du point de vue mondial, tout cela fait en sorte que nous suivons de très près les décisions des banques centrales des grandes régions mondiales, qui seront très importantes pour l’évolution de l’économie. »

Soumis par Investissements Renaissance