Les cabinets peuvent battre les fintechs

Par La rédaction | 23 janvier 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Homme d'affaires devant un écran numérique.
Photo : Galina Peshkova

Les cabinets de services financiers traditionnels peuvent surpasser les fintechs en s’engageant à leur manière dans l’innovation, affirme le cabinet de conseil Oliver Wyman. Pour cela, les entreprises devront toutefois accepter d’abandonner leurs vieilles façons de faire.

« Pour une industrie dont le produit – le mouvement et le stockage de l’argent – est électronique, les processus sont encore trop manuels, rappelle Ted Moynihan, directeur associé et responsable des services financiers chez Oliver Wyman. Les entreprises établies chercheront à se libérer des chaînes de leur infrastructure existante et se lanceront dans une aventure sans encombre. »

Dans un communiqué, le cabinet affirme que l’infrastructure existante est trop complexe, coûteuse et lente à s’adapter au changement. Pour se conformer aux envies et besoins des clients, cela nécessiterait des années de transformation numérique des systèmes et processus existants. Ainsi, Oliver Wyman propose aux cabinets de services financiers de considérer de prendre un nouveau départ.

« Nous pensons que la qualité et le faible coût des nouvelles technologies, le potentiel de changement radical de la compétitivité, le potentiel de réduction du cyberrisque, ainsi que les possibilités de migration en douceur contribuent à rendre cette idée convaincante », appuie Ted Moynihan.

Le communiqué met en avant certaines innovations dans le secteur comme la nouvelle offre numérique du groupe RBS qui a été mise sur pied en moins d’un an, le produit de prêt numérique proposé par la National Australia Bank et l’effort de banque grand public de Goldman Sachs.

Pour en arriver à ce type de produits, les entreprises se sont inspirées des fintechs qui trouvent l’essor de leurs innovations parmi les clients les plus aisés. Selon le cabinet Oliver Wyman, pour rester compétitives, les entreprises traditionnelles doivent commercialiser plus rapidement leurs nouveaux produits et services.

« Les fintechs lancent de nouveaux produits ou services en deux semaines, contre un délai de publication de trois à six mois pour les entreprises traditionnelles, compare-t-il. En utilisant une technologie moderne, une plateforme ouverte et des services tiers, de nouvelles plateformes bancaires et d’assurance peuvent être construites en un an, pour un coût entre 10 et 60 millions de dollars. »

Le rapport du cabinet Oliver Wyman affirme que les efforts d’innovation déployés par les entreprises traditionnelles leur permettront de moderniser tous les secteurs de l’entreprise.

« Le nouveau transformera l’ancien et créera un meilleur système financier dans son ensemble », ajoute Ted Moynihan.

La rédaction