Les Canadiens démotivés par leur milieu le travail

Par La rédaction | 12 octobre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Quatre travailleurs sur dix au pays estiment que la culture de leur milieu de travail diffère de celle décrite par leur employeur. Cet écart affecte leur santé mentale ainsi que leur productivité, selon une enquête mensuelle de LifeWorks.

Parmi les travailleurs interrogés, 14 % estiment que la culture de leur milieu de travail affecte négativement leur productivité. Ils affichent un score de santé mentale de plus de 15 points inférieurs à la moyenne nationale, d’après le sondage mené en août 2022 auprès de 3 000 employés canadiens.

L’étude démontre que les employés qui décrivent leur milieu de travail comme étant collaboratif, flexible, détendu, inclusif, novateur, stimulant, respectueux, sûr et solidaire obtiennent un indice de santé mentale plus élevé.

« Il est essentiel que les entreprises ne se contentent pas de dire qu’elles ont un environnement de travail positif; elles doivent prendre des mesures afin de s’assurer que leurs employés se sentent soutenus. Les données sont claires : les organisations qui privilégient une culture favorisant le mieux-être global obtiendront de meilleurs résultats commerciaux », soutient Michael Dingle, chef des opérations chez TELUS Santé, qui a fait l’acquisition de LifeWorks au début du mois.

Une culture du milieu de travail négative entraîne une productivité trois fois inférieure à celle que l’on observe dans un environnement de travail positif, selon LifeWorks.

DES MILIEUX DE TRAVAIL PEU INCLUSIFS

Par ailleurs, plusieurs répondants (9%) sont d’avis que la culture de leur milieu de travail ne favorise pas l’inclusivité. Ce groupe affiche un indice de santé mentale inférieur de près de 11 points à la moyenne nationale.

L’enquête indique que la santé mentale des travailleurs canadiens ne s’est pas améliorée depuis plus d’un an et qu’elle continue d’être mise à rude épreuve. Près d’un tiers des employés présentent un risque élevé de problème de santé mentale tandis que 43 % affichent un risque modéré.

Malgré une légère amélioration par rapport à juillet 2022, l’anxiété demeure un risque important pour les travailleurs, suivie par l’isolement, la baisse de productivité et la dépression. L’optimisme et la santé psychologique générale sont en baisse par rapport au mois précédent.

L’indice relié au risque financier, qui mesure le niveau du fonds d’urgence des participants, s’est quant à lui légèrement amélioré le mois dernier, après avoir fluctué depuis le sommet atteint en février dernier.

PLUS D’EFFORTS AU TRAVAIL

Malgré des défis, les Canadiens déploient plus d’efforts au travail qu’il y a un an. Plus de la moitié des répondants disent effectuer leur travail même s’ils ne se sentent pas bien, et ce, au moins une fois par semaine. S’ils avaient le choix, près d’un quart d’entre eux préféreraient recevoir plus de soutien pour le mieux-être qu’une augmentation de salaire de 10 %.

Après deux ans de télétravail, les employés sont partagés sur la manière d’envisager le retour dans leur milieu de travail. La semaine de quatre jours en présence au bureau obtient la faveur de 35 % des répondants, soit presque autant que ceux qui désirent travailler de la maison à temps plein (34%), tandis que 31 % disent vouloir retrouver la même situation qu’avant la pandémie.

L’indice de santé mentale s’est amélioré dans plusieurs secteurs d’activité, notamment dans les mines et l’énergie, les services professionnels scientifiques et techniques et les services financiers, pendant qu’il s’est dégradé dans les services publics, les arts et spectacles et les services d’enseignement. Pour le troisième mois consécutif, les étudiants à temps plein qui obtiennent le score de santé mentale le plus faible.