Les Canadiens investissent en grand nombre à leur REER

18 janvier 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Alors que leur espérance de vie s’allonge, les Canadiens se préoccupent de plus en plus de leur retraite, constate la Banque Scotia. Environ 76 % des épargnants de 18 ans et plus contribuent au moins une fois par année à leurs placements (REER ou hors REER) et 41 % choisissent même d’y contribuer mensuellement. Ces chiffres qui peuvent paraître étonnants sont tirés d’un sondage mené entre le 27 décembre 2007 et le 3 janvier 2008 pour la Banque Scotia.

Ainsi, pas moins de 68 % des personnes sondées ont affirmé qu’elles épargnaient ou investissaient en vue de la retraite. En Alberta et dans les provinces de l’Atlantique, ce pourcentage est nettement supérieur : il bondit à 75 % et à 73 % respectivement malgré la disparité de leur économie régionale respective. La dernière fois qu’ils ont cotisé à leur REER, les investisseurs canadiens y ont consacré 2 035 $ en moyenne. C’est en Ontario que les cotisations ont été les plus généreuses (2 602 $), les cotisants du Manitoba et de la Saskatchewan ayant le moins contribué (557 $), note la Scotia. Aucune donnée sur le Québec n’a été soulignée.

Selon 35 % des épargnants canadiens, la volatilité et l’instabilité qui caractérisent les marchés actuels sont des facteurs préoccupants. En Alberta et en Ontario, respectivement 39 % et 38 % des personnes interrogées placent ces facteurs en tête de leurs préoccupations. Les épargnants québécois se montrent en général plus prudents. Quarante-neuf pour cent d’entre eux n’aiment pas prendre de risques et sont prêts à se contenter d’un rendement moindre pour bénéficier de placements plus sûrs (contre 37 % en moyenne à l’échelle nationale).

Année après année, les contribuables se font rappeler qu’en commençant tôt et en contribuant régulièrement, les sommes investies rapporteront de meilleurs rendements. Ils n’auraient donc pas à investir autant vers la fin de leur vie pour atteindre leurs objectifs de placement. Les investisseurs doivent aussi bien évaluer leurs besoins courants et futurs afin de déterminer correctement les sommes dont ils devront disposer au moment de leur retraite. Trop de gens ne comptent que sur les prestations de leurs employeurs ou celles des gouvernements sans s’assurer d’avoir des réserves autonomes leur permettant de conserver un niveau de vie satisfaisant durant une retraite qui s’allonge de plus en plus.

L’objectif principal des épargnants qui cotisent à leur REER est de s’assurer une retraite confortable. Mais en plus des REER, plusieurs personnes possèdent aussi des investissements qui leur permettent de disposer d’un capital utilisable pour des dépenses courantes ou encore des urgences à court terme. Ces fonds servent notamment à financer des voyages, des vacances, le remboursement d’une hypothèque ou d’autres dettes, ainsi que des rénovations domiciliaires.

Fait inquiétant, certaines économies servent à couvrir des frais de subsistance quotidiens. Près de la moitié (46 %) des épargnants canadiens admettent avoir déjà puisé dans leurs économies ou leurs placements à des fins autres que celles prévues. De ce nombre, 26 % avouent avoir employé leurs épargnes afin de couvrir leurs frais de subsistance quotidiens, retirant 12 500 $ en moyenne. Sauf lors de circonstances exceptionnelles, un retrait de fonds destinés à payer des dépenses courantes, surtout s’il provient d’un REER, devrait signaler à l’intéressé qu’il vit au-dessus de ses moyens et qu’il devrait réévaluer son budget et ses habitudes de consommation.