Les Canadiens plus susceptibles de changer de gestionnaire de patrimoine

Par La rédaction | 10 juillet 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Antonio Guillem / 123RF

Selon le rapport mondial sur la gestion du patrimoine d’EY de 2023, les investisseurs canadiens sont deux fois plus susceptibles de changer de gestionnaire de patrimoine que leurs homologues nord-américains au cours des trois prochaines années.

De plus, cette proportion double si leurs conseillers actuels ne partagent pas les mêmes valeurs.

UNE AUGMENTATION SIGNIFICATIVE

En effet, l’étude d’EY indique que 45 % des Canadiens cherchent activement à ajouter des fournisseurs de services ou à en changer au cours des trois prochaines années, ce qui représente une augmentation marquée de 24 % depuis 2021.

Toutefois, cette volonté de changement n’est pas la même partout au Canada.

De fait, seulement 29,9 % des répondants issus des provinces de l’Ouest sont de cet avis. En comparaison, dans les provinces de la côte Est, cette proportion atteint 57 %.

« Les incertitudes économiques et une plus grande volonté de changer de produits ou de fournisseurs de services transforment l’environnement canadien des placements, affirme David Hurd, leader, Gestion de patrimoine et d’actifs, EY Canada. Les gestionnaires de patrimoine ont une occasion unique de s’adapter à ce changement en démontrant aux clients la valeur qu’ils peuvent générer tout en composant avec cette complexité. »

DES FACTEURS IMPORTANTS

Lorsque vient le temps de choisir un gestionnaire de patrimoine et d’actifs, la réputation de la marque (31 %) et les recommandations personnelles (19 %) constituent des facteurs plus importants pour les investisseurs canadiens que pour leurs homologues mondiaux, indique le rapport.

Cela dit, le rendement des placements (48 %) et les honoraires (40 %) demeurent au premier rang dans l’ensemble du pays.

DES FOURNISSEURS MULTIPLES

D’après le rapport d’EY, une grande proportion des investisseurs canadiens envisage de faire appel à de multiples fournisseurs de services d’ici 2025 afin d’obtenir un meilleur rendement et d’accroître la diversification.

Ainsi, 40 % de ces investisseurs sont disposés à maintenir ou à augmenter leur recours à des fournisseurs de services numériques, comme ceux qui offrent entre autres des FinTech et des services numériques de gestion d’actifs, au cours des trois prochaines années pour obtenir la valeur recherchée.

LES CONSEILLERS VIRTUELS ONT LA COTE

En parallèle, « l’appétit des investisseurs pour les interactions avec des conseillers virtuels s’est transformé depuis le début de la pandémie », souligne l’étude.

À preuve, si en 2021, seulement 12 % des investisseurs déclaraient que les consultations virtuelles constituaient leur canal de services-conseils privilégié, cette proportion est maintenant de plus de 40 %.

Le premier rang concernant les activités de planification et de services-conseils est également disputé par le canal des consultations en personne.

Pour les services numériques, les investisseurs québécois en particulier montrent un grand engouement pour les outils numériques de planification financière en libre-service.  Ils ne privilégient cependant pas les styles de gestion axés sur les services-conseils ou sur l’exécution uniquement dans les mêmes proportions que les investisseurs des autres provinces.

Cela dit, l’engagement numérique (17 %) en général semble avoir moins leur préférence en moyenne qu’auprès des investisseurs mondiaux (24 %).

VERS UNE EXPÉRIENCE GLOBALE

« Compte tenu de la demande pour les services numériques, les gestionnaires de patrimoine devraient s’efforcer d’offrir une expérience client globale qui allie les rencontres virtuelles et les consultations en personne au moyen d’outils de collaboration novateurs et de capacités de libre-service », conseille Hermine Ferron-Brandin, associée déléguée, Transformation d’entreprise.

La rédaction