Les Canadiens se servent davantage dans leur REER

Par La rédaction | 15 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les Canadiens puisent de plus en plus dans leur épargne de retraite pour régler leurs dépenses à court terme. Ainsi, en 2017, ils ont retiré 20 952 $ en moyenne, soit 3 739 $ de plus qu’en 2016.

Ils sont 40 % à avoir effectué un retrait de leur REER en 2017 pour l’achat d’une maison (27 %), le règlement de dépenses courantes (23 %), une urgence (21 %) ou le remboursement de leurs dettes (20 %). Les Canadiens continuent ainsi de plus en plus à puiser dans leur épargne de retraite pour régler leurs dépenses à court terme.

C’est ce qui ressort du huitième sondage annuel sur le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) publié par BMO Groupe financier.

« Nous avons constaté une augmentation du montant que les Canadiens retirent de leur REER pour combler leurs besoins à court terme, retrait qui ne devrait être envisagé qu’en tout dernier ressort », commente Robert Armstrong, vice-président, Solutions multiactifs, BMO Gestion mondiale d’actifs.

Il rappelle par ailleurs qu’un retrait du REER entraîne des conséquences fiscales et que tout contribuable devrait consulter un professionnel financier pour s’assurer d’avoir épuisé toutes les autres options mises à sa disposition.

Selon lui, ces retraits prématurés au REER ne sont acceptables que pour acheter une nouvelle maison ou pour régler les frais d’une formation continue, car ils peuvent alors être admissibles au Régime d’accession à la propriété ou au Régime d’encouragement à l’éducation permanente.

ÉPARGNER OU INVESTIR

Au Québec, 37 % des détenteurs de REER ont puisé dans le leur en 2017, soit un peu moins que la moyenne nationale. Ceux qui l’ont fait ont toutefois retiré plus que la moyenne nationale, à savoir 22 498 $. C’est l’achat d’une propriété qui en est la raison principale.

En revanche, ce sont dans les Prairies que le plus de détenteurs de REER ont puisé dans leurs fonds (45 %). Ils ont cependant été plus raisonnables que les autres puisqu’ils n’ont sorti en moyenne que 12 374 $, principalement pour régler des dépenses courantes.

Le sondage de BMO révèle par ailleurs que les Canadiens sont plus doués pour l’épargne que pour l’investissement : plus du tiers ne prévoient pas cotiser à leur REER cette année, mais plus de la moitié d’entre eux (59 %) versent de l’argent dans leur compte d’épargne une fois par mois ou plus.

S’ils se désintéressent du REER, c’est surtout par manque d’argent (44 %), disent-ils, pour rembourser leurs dettes (25 %) ou parce qu’ils ont d’autres dépenses à assumer (21 %).

« Bien qu’une majorité de Canadiens mettent de l’argent de côté, la plupart ne profitent pas du rendement supplémentaire que des placements peuvent leur procurer », indique M. Armstrong.

Il s’agit du huitième sondage de BMO sur les REER effectué en ligne par Pollara Strategic Insights entre le 21 et le 28 décembre 2017, auprès d’un échantillon de 1 500 Canadiens adultes. Marge d’erreur de ± 2,5 %, 19 fois sur 20.

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