Les forts s’en sortiront mieux que les faibles

14 avril 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Sergey Nivens / 123RF

Comment positionner les portefeuilles en vue de la sortie de crise ? Voici quelques pistes offertes par Amber Sinha, gestionnaire de portefeuille à Gestion d’actifs CIBC.

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« Nous avons été en mesure d’accroître la qualité de nos portefeuilles quand les titres de qualité ont chuté. Nous essayons à présent de nous positionner en vue de la reprise éventuelle », dit Amber Sinha.

Son premier critère pour choisir des titres en ces temps de crise : l’endettement.

«Nous analysons de près les états financiers des entreprises car c’est une chose d’être bien établies sur leurs marchés, mais c’en est une autre de survivre à la crise. Et la question de leur survie se pose quand elles ont beaucoup de dettes », explique l’expert.

Viennent ensuite les parts de marché. Ici, mieux vaut miser sur les plus gros joueurs car ils ont le plus de chance d’en sortir encore plus forts, croit Amber Sinha.

Le secteur d’activité joue aussi beaucoup : les voyages, les transports, le tourisme et les loisirs vont demeurer faibles pour un moment.

«Même si j’aime l’aérospatiale en temps normal, il vaut mieux la sous-pondérer dans les portefeuilles », illustre-t-il.

« Nous réalisons aussi que la reprise éventuelle n’aura pas lieu à la même vitesse dans tous les secteurs. Nous voulons être défensifs actuellement, mais il faut aussi positionner les portefeuilles pour la reprise éventuelle. Nous préférons donc les secteurs qui connaîtront une reprise plus rapide », poursuit Amber Sinha.

Au bout du compte, selon l’expert, ce seront surtout les entreprises dominantes qui sortiront gagnantes de la crise.

« Notre économie est conçue d’une façon qui favorise les grandes entreprises à long terme. En présumant qu’elles survivent, celles qui ont des avantages concurrentiels structurels, une longue feuille de route et des états financiers solides vont ressortir gagnantes. Comprenez-moi bien, beaucoup d’entreprises ne survivront pas à cette crise, et les pertes se compteront surtout parmi les plus petites et les plus faibles. Si vous investissez dans les dominantes, cela pourrait s’avérer profitable. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.