Les investisseurs se satisfont des résultats de la Banque Nationale

30 mai 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’action de la Banque Nationale a progressé de 1,5 % à 53,17 $ hierà la Bourse de Toronto. Les investisseurs ont semblé satisfaits des résultats du 2e trimestre de la Banque Nationale, pourtant marqués par un recul de 30 % de son bénéfice net.

L’optimisme a porté sur deux bonnes nouvelles. 1. Excluant les éléments particuliers, le bénéfice dilué par action s’est établi à 1,41 $, alors que les analystes n’anticipaient que 1,32 $. 2. Les provisions pour pertes n’ont été que de 34 millions de dollars, 2 millions de moins que ce que le marché avait prévu.

Optimistes pour les perspectives futures de la Banque Nationale, les investisseurs se sont pressés d’acheter des lots d’actions de la sixième banque en importance au pays. Ils ont donc fait fi de la faible rentabilité de la Banque Nationale, attendue de toute manière et déjà escomptée sur les parquets.

Dans le secteur des particuliers et des entreprises, le bénéfice net a atteint 113 millions de dollars, à peine plus que celui du 2e trimestre de 2007. L’exposition aux PCAA a encore coûté cher. La Nationale a dû essuyer une perte de 73 millions de dollars, résultat d’opérations de couverture qui ont terminé dans le rouge. Elles étaient destinées à protéger son portefeuille de PCAA contre une détérioration plus marquée des marchés. Or, ceux-ci se sont rétablis au lieu d’empirer. Pour compléter la note, la Banque Nationale a dû débourser 15 millions de dollars en coût de financement de ces encombrants PCAA.

Les activités courantes de la Banque Nationale n’ont rien cassé. Le volume des prêts du secteur des particuliers et entreprises a augmenté de 7 %, mais cette hausse a eu un impact positif de 2 % seulement des marges bénéficiaires, en raison du resserrement des conditions de crédit sur les marchés.

La gestion de patrimoine, hautement priorisée par la Nationale, n’a dégagé qu’un profit net de 44 millions de dollars. C’est 1 million de moins qu’en 2007. «La diminution est principalement attribuable au ralentissement des activités de courtage de valeurs mobilières qui découle des conditions de marché plus difficiles au cours du trimestre», a expliqué la Banque Nationale.

L’unité des marchés financiers a, elle aussi, pâti des conditions du marché. Le bénéfice net de ce secteur a été de 80 millions de dollars, en baisse de 10 % sur celui du 2e trimestre de 2007.

En tout et pour tout, le bénéfice net de la Banque Nationale s’est chiffré à 165 millions en 2008. L’an dernier à pareille date, il était de 233 millions de dollars.