Les maisons moins abordables que l’an dernier

Par La rédaction | 27 septembre 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Au mois d’août, les maisons unifamiliales ont été « légèrement moins accessibles » pour les acheteurs au Québec qu’elles ne l’étaient à la même période l’an dernier, selon les dernières données publiées par JLR.

En revanche, précise la firme, la tendance sur 12 mois montre une « faible hausse » de l’accessibilité dans la province.

C’est la région de Montréal qui est aujourd’hui la moins abordable, tandis que celle de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine est la moins chère, d’après l’indice AP (accès à la propriété) de JLR, qui permet d’observer l’évolution mensuelle du marché immobilier en utilisant un ratio salaire-paiement hypothécaire « type ».

« LÉGÈRE DÉTÉRIORATION DE L’ACCÈS »

Ainsi, au Québec, l’indice se situait à 101,3, soit 2, 9 % de moins qu’en août 2015, ce qui montre « une légère détérioration de l’accès à la propriété unifamiliale ». En fait, note JLR, de février à juin 2016, les variations ont été orientées à la hausse, mais en juillet le taux d’intérêt sur les prêts hypothécaires ordinaires publié par la Banque du Canada a augmenté de 0,1 %.

« Cette hausse, combinée à l’augmentation du prix médian des propriétés vendues, a fait croître le paiement hypothécaire type davantage que le salaire médian, ce qui explique la baisse de l’indice », précise la firme.

Pour la période où l’indice a été calculé, l’accessibilité était à son sommet en janvier 2005, avec un indice AP de 125,8; il était à son pire niveau en décembre 2007, à 86,7.

À noter qu’un indice bas par rapport à son historique indique une accessibilité plus restreinte. « Dans ce cas, indique JLR, les propriétés risquent d’être moins abordables aux nouveaux acheteurs et les propriétaires pourraient avoir de la difficulté à remplir leurs engagements financiers. » Au contraire, « si le ratio sur lequel se base l’indice est élevé par rapport à son historique, l’accessibilité est bonne, et les prix sont donc plus susceptibles d’augmenter dans l’avenir ».

LES TENDANCES PAR RÉGIONS

Les deux régions où l’accessibilité a connu la plus grande amélioration au cours des 24 derniers mois sont l’Abitibi-Témiscamingue et le Bas-Saint-Laurent. En effet, le salaire médian a progressé de manière importante alors que le prix médian des unifamiliales a augmenté très faiblement dans la première et diminué légèrement dans la seconde.

Résultat, le revenu a crû davantage que le paiement hypothécaire type. Ainsi, l’indice a progressé de 20 % dans le Bas-Saint-Laurent et de 18 % en Abitibi-Témiscamingue sur deux ans. Pour cette dernière, JLR mentionne toutefois que de fortes hausses du prix médian des maisons en 2011 et 2012 avaient fait régresser l’indice d’accès à la propriété durant cette période, ce qui implique que malgré l’amélioration enregistrée récemment, l’accès à la propriété est légèrement moins facile qu’en 2010.

Seules deux régions ont connu une détérioration de l’indice en 2015 par rapport à l’année précédente : Montréal (-1 %) et Laval (-2 %). La raison? Dans les deux cas, la hausse des salaires n’a pas contrebalancé la hausse des prix des unifamiliales, explique JLR.

RESSERREMENTS HYPOTHÉCAIRES

En observant l’indice sur plusieurs années, « une certaine amélioration de l’accès à la propriété est néanmoins visible, car les prix ont faiblement crû au cours des dernières années tandis que les taux d’intérêt ont légèrement baissé », observe également la firme.

En revanche, ajoute-t-elle, « certains resserrements hypothécaires effectués par le ministère des Finances du Canada pendant ces mêmes années ont pu limiter l’accès à la propriété pour certains acheteurs ».

Les Français aiment l’immobilier montréalais

De plus en plus de Français emboîtent le pas aux Américains et investissent dans l’immobilier de la Belle Province, notamment à Montréal, rapporte Le Monde.

La raison? « À la faiblesse du dollar canadien et aux prix d’achat deux à trois fois moins élevés qu’à Toronto ou Vancouver s’ajoute une convention fiscale avantageuse », explique le quotidien français. En effet, « les Français qui achètent au Québec bénéficient d’un accord bilatéral permettant d’éviter une double imposition, de profiter d’un crédit d’impôt sur leurs revenus fonciers et leurs plus-values ainsi que d’un amortissement dégressif de 4 % par an sur le prix d’achat déductible des revenus imposables ».

UN INVESTISSEMENT RENTABLE

Ce qui attire les acheteurs venus de l’Hexagone, poursuit Le Monde, c’est la rentabilité de l’investissement. « À Montréal, c’est 4 % de rendement net après impôts », affirme un expert travaillant pour un cabinet français spécialisé dans l’immobilier aux États-Unis et au Québec.

« La perspective d’un revenu net après impôts de 4 % à 5 % pour un investisseur locatif est attrayante. C’est deux fois plus qu’en France, sans prélèvements sociaux sur les loyers (15,5 %) », conclut le journal.

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