Les pétrolières canadiennes demeurent bien en selle

27 février 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Plateforme pétrolière.
Photo : Burmakin Andrey / 123RF

Elles devraient bien traverser l’année à moins d’une chute massive de la demande en raison du coronavirus, selon Brian See, gestionnaire de portefeuille pour Gestion d’actifs CIBC.

« Nous étions optimistes en début d’année, notamment en raison des réductions décidées par l’OPEP. La demande mondiale était d’environ un milliard de barils par jour à ce moment. Mais la Chine représente la moitié de cette demande, et la crise du virus a affecté toutes ses activités, notamment les transports et autres débouchés du pétrole », constate Brian See.

Selon lui, la demande risque d’être encore affectée davantage si l’on ne parvient pas à contenir l’épidémie, et ce sera la principale menace à surveiller sur le marché pétrolier cette année.

Du côté de l’offre, en revanche, les astres sont mieux alignés.

« La réunion de l’OPEP au mois de mars devrait déboucher sur un maintien des réductions, si on en croit les dernières recommandations de son comité conjoint. Cela devrait faire monter les prix du brut lourd WCS, ce qui est très positif pour les producteurs canadiens comme Suncor, Cenovus, Canadian Natural Resources et MEG », dit Brian See.

Bien sûr, les pétrolières canadiennes sont toujours aux prises avec un problème de capacité d’acheminement sur le marché. Mais l’expert note une amélioration du transport ferroviaire, ainsi que des progrès du côté réglementaire pour les projets de pipelines comme Trans Mountain, Keystone XL et le remplacement de la ligne 3 d’Enbridge. « Ces pipelines manquent toujours à l’appel et les choses avancent lentement, mais tout progrès est un bon signe », note-t-il. En outre, les réductions de production imposées par le gouvernement de l’Alberta contribuent à atténuer les surplus de production.

« Dans l’ensemble, les producteurs canadiens sont en bonne position. Au point de vue opérationnel, ils génèrent des flux de liquidités disponibles dans les deux chiffres même aux prix d’aujourd’hui, qui sont dans les 50 $ US. C’est très positif en comparaison avec leurs pairs ailleurs dans le monde. Ils ont aussi des états financiers solides qui les préparent bien à traverser 2020. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.