Les Québécois, adeptes des maisons de luxe en 2017

Par La rédaction | 18 Décembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
5 minutes de lecture

Même si le marché de la propriété de luxe est moins développé au Canada qu’aux États-Unis, il est en plein essor au pays depuis quelques années et les prix sur ce segment ont fortement augmenté dans certaines régions, selon les dernières données publiées par JLR.

Dans le Grand Vancouver, une maison d’un million de dollars n’est d’ailleurs même plus considérée comme une résidence luxueuse, souligne la firme, qui rappelle que le prix moyen des propriétés vendues dans la région a dépassé ce montant depuis déjà quelques mois, selon l’Association canadienne de l’immeuble.

Au Québec, les prix sont cependant plus bas et le terme « propriété de luxe » inclut généralement toutes les demeures valant plus d’un million. À ce montant, note JLR, une résidence se classe en effet parmi les plus chères et coûte environ quatre fois le prix médian payé pour une unifamiliale dans la province.

DAVANTAGE DE MAISONS À PLUS D’UN MILLION

Concrètement, 1 117 habitations (876 résidences unifamiliales et 241 copropriétés) ont été vendues dans ce segment entre janvier et novembre dans la Belle Province, ce qui représente une hausse de 33 % comparativement à la même période l’an dernier. En outre, cette croissance fait suite à une augmentation de 20 % qui avait déjà été notée en 2016, souligne JLR, qui en conclut que « le marché du luxe a donc bel et bien le vent dans les voiles ces dernières années ».

Notant qu’avec la hausse générale des prix, « de plus en plus de résidences entrent dans le club sélect des propriétés de plus d’un million », la firme précise que les arrondissements de Ville-Marie et d’Outremont, ainsi que les villes de Westmount et de Mont-Royal, englobent une part importante de ce type d’habitations. Cela dit, en dehors du Grand Montréal, quelques domaines « de prestige » sont également vendus chaque année dans des endroits comme Mont-Tremblant et Magog, notamment.

JLR relève également que si les ventes à plus d’un million ont bondi, celles de demeures ultras luxueuses (à plus de trois millions) ont également grimpé. Ainsi, pour les 11 premiers mois de l’année, 49 résidences dans ce créneau (43 unifamiliales et six copropriétés) ont été acquises alors que seules 29 habitations dans cette catégorie avaient été vendues au cours de la même période l’an dernier. Parmi celles achetées cette année, cinq étaient situées en dehors de l’agglomération de Montréal et 21 se trouvaient dans la ville de Westmount.

UNIFAMILIALES DE RÊVE ET CONDOS SOMPTUEUX

Les cinq plus grosses transactions cette année ont concerné des unifamiliales situées à Westmount. En tête du classement, un somptueux domaine a été acquis pour la somme de 13,5 M$. Ce domaine comprend deux immeubles distincts dont les valeurs combinées totalisent 8 192 900 $. En deuxième position se trouve un manoir vendu 8,3 M$, situé sur un terrain couvrant une superficie de 3 500 m2.

Du côté des copropriétés, les plus dispendieuses ayant été vendues au cours des 11 derniers mois étaient toutes situées dans l’arrondissement de Ville-Marie. La plus chère a été acquise pour la somme de 5,25M$. Pour ce montant, l’acheteur a pu entrer en possession d’une copropriété d’une superficie de 385 m2 assortie de trois stationnements. Cette année, deux condos du Ritz-Carleton ont également été achetés pour plus de 3 M$. Ceux-ci ont été vendus respectivement un peu plus de 5 M$ et 4 M$. L’an dernier, cinq transactions de ce type avaient été conclues sur des copropriétés situées dans l’établissement.

JLR note par ailleurs que les acheteurs étrangers ont représenté moins de 2 % des acquéreurs dans la grande région de Montréal. Par contre, dans le marché des propriétés de luxe, leur présence est nettement supérieure, puisqu’ils constituaient 9 % des acheteurs d’unifamiliales et de copropriétés de plus d’un million. Au total, même si leur nombre a augmenté de 35 % en 2017 par rapport à 2016, pour atteindre 104 acquéreurs, leur proportion demeure toutefois constante. À noter que parmi ces nouveaux propriétaires provenant de l’étranger, 38 indiquent une adresse de résidence aux États-Unis et 19 en Chine.

Immobilier : une progression solide en novembre

Le marché résidentiel canadien a affiché un gain solide en novembre avec des ventes résidentielles qui ont augmenté de 3,9 % par rapport à octobre, selon les données de l’Association canadienne de l’immeuble (ACI).

De leur côté, les ventes réelles (non désaisonnalisées) se sont situées à 2,6 % au-dessus du niveau atteint en novembre 2016, tandis que l’Indice des prix des propriétés MLS a augmenté de 9,3 % d’une année à l’autre. Toujours en novembre, le prix de vente moyen au pays a affiché une hausse de 2,9 % comparativement à la même période l’an dernier. Résultat : le prix moyen réel des maisons vendues d’un océan à l’autre a frôlé 504 000 dollars.

L’ACI souligne néanmoins que ce prix est fortement marqué par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui représentent les deux marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen baisse de plus de 120 000 dollars par rapport à la moyenne nationale, pour s’établir à un peu plus de 381 000 dollars.

La rédaction vous recommande :

La rédaction