Les riches économisent et les pauvres s’endettent

Par La rédaction | 14 Décembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les 20 % des Canadiens les plus riches possèdent la moitié du patrimoine total des ménages.

Les nouvelles estimations de Statistique Canada sur la répartition du revenu disponible, des dépenses finales de consommation, de l’épargne nette et du patrimoine des ménages indiquent que le cinquième des ménages les plus riches détiennent 48,9 % du patrimoine total des ménages en 2016, contre 5,8 % pour le cinquième des ménages les plus pauvres.

Si l’on ne s’attarde que sur la consommation, les 20 % les plus riches comptent pour 32 % de la consommation globale contre 12,5 % pour les 20 % les plus pauvres. Ce qui signifie que les riches épargnent et que les pauvres s’endettent.

L’âge est aussi un déterminant clé du revenu disponible, des dépenses finales de consommation et de l’épargne nette d’un ménage. Les ménages dont le principal soutien économique est âgé de 65 ans ou plus sont des épargnants négatifs, puisque la majorité de ces personnes sont en train de puiser dans leur patrimoine, tel que les éléments d’actifs de retraite, plutôt que dans le revenu provenant des salaires et traitements. En 2016, les ménages dont le principal soutien économique était âgé de moins de 35 ans ont épargné 134 $ par ménage, alors que ceux dont le principal soutien économique était âgé de 65 ans ou plus ont eu une désépargne nette de 5 374 $.

DETTE

Les Canadiens sont de plus en plus endettés et pas uniquement les plus pauvres. Certes, en 2016, comparativement à un ratio moyen de la dette au revenu disponible à l’échelle nationale de 172,1 %, les ménages du cinquième de revenu inférieur affichaient un ratio de la dette au revenu disponible de 333,4 %, tandis que les ménages du cinquième de revenu supérieur affichaient un ratio de 128,3 %. Mais entre 2012 et 2016, le ratio de la dette au revenu disponible a augmenté considérablement pour les ménages du cinquième supérieur, qui ont vu leur dette augmenter plus rapidement que leur revenu durant cette période.

Or, le ratio de la dette au revenu disponible est l’une des mesures du risque financier. Une mesure encore plus importante du risque financier est le ratio de la dette à l’actif, qui indique l’effet de levier qu’un ménage a par rapport à sa dette. Plus l’effet de levier de la dette est grand, plus un ménage s’expose à des vulnérabilités financières dans l’avenir. Par ailleurs, lorsque les prix des éléments d’actifs augmentent (tels que le terrain et les éléments d’actifs financiers comme les actions), les ménages sont capables de garantir plus de dettes sans augmenter leur levier.

Dans l’ensemble, les ménages ont amélioré leur capacité de financer leur dette, comme l’illustre l’exemple de l’avoir du propriétaire en pourcentage du bien immobilier, qui s’est accru pour passer de 72,3 % à 74,7 % depuis 2010. Ce ratio augmente avec le revenu, le ratio des ménages du cinquième de revenu inférieur se situant à 67,6 % en 2016 et celui des ménages du cinquième de revenu supérieur s’établissant à 80,4 %.

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