Les risques d’un effondrement économique sont toujours présents

Par La rédaction | 24 janvier 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Malgré les apparences, le monde n’est toujours pas à l’abri d’un effondrement économique généralisé, prévient Klaus Martin Schwab.

À la veille de l’ouverture du 43e Forum économique mondial de Davos, l’économiste suisse et créateur de cette rencontre annuelle a exhorté les entreprises et les gouvernements à faire preuve d’un « réalisme prudent ».

« Les difficultés et les risques n’ont pas disparu. L’économie mondiale pourrait s’effondrer si elle doit confronter une constellation de facteurs très négatifs », a déclaré Klaus Martin Schwab au cours d’une entrevue.

Certes, les marchés ont entamé l’année 2013 sur les chapeaux de roue. Plusieurs indices boursiers flirtent avec leur sommet de cinq ans. La zone euro ne semble plus en proie à l’éclatement. Les grandes banques centrales ont injecté de formidables quantités d’argent dans le système financier.

Cependant, le chômage demeure élevé dans de nombreux pays développés. Le public continue de se méfier des chefs d’entreprise et des politiciens. L’Europe et le Japon sont en récession.

Aux États-Unis, la situation est doublement inquiétante. D’une part, si les Américains ne parviennent pas à régler leurs problèmes budgétaires, ils pourraient se retrouver en défaut de paiement. Cela provoquerait une crise financière tous azimuts. D’autre part, les scénarios sous-tendant un accord politique au sujet du règlement de la crise passent tous par une réduction substantielle des dépenses du gouvernement qui aura un impact négatif certain sur l’économie mondiale. Quelle que soit l’avenue empruntée, ce sera perdant-perdant.

Klaus Martin Schwab a souligné que l’économie peut croître quand les consommateurs et les investisseurs sont optimistes. Les décideurs politiques ont donc pour mission de « redonner aux gens la confiance dans l’avenir ».

Cela n’ira pas sans peine, a-t-il ajouté, car la récente embellie économique s’est produite sans création d’emploi. Afin de contrer cette tendance, les entrepreneurs doivent aiguiser leur conscience sociale. Quant aux jeunes travailleurs, ils doivent exercer leurs talents là où la demande est soutenue, comme en science et en technologie, a précisé Klaus Martin Schwab.

« Nous devons réfléchir autrement. Les emplois traditionnels ne régleront pas les problèmes d’aujourd’hui. Nous avons trop de sociologues et de psychiatres, mais pas assez d’ingénieurs et de scientifiques », a tranché l’économiste.

La rédaction