Les risques d’une marge de crédit hypothécaire

Par La rédaction | 18 juillet 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Maitree Laipitaksin / 123rf

Votre client a envie de rénover sa maison, d’acheter une voiture ou de retourner aux études tout en remettant chaque mois à zéro le solde de ses cartes de crédit? À certaines conditions, une marge de crédit hypothécaire peut être un bon outil, selon le Journal de Montréal.

En effet, explique le quotidien, celle-ci permet par exemple d’ajuster le solde d’un prêt pour un montant important sans être obligé de passer devant le notaire. Et son taux d’intérêt, même variable, est souvent nettement plus bas qu’un prêt hypothécaire ou personnel classique.

Mais attention, avertit le Journal, car beaucoup de consommateurs ignorent précisément comment fonctionnent les marges de crédit hypothécaire. Aujourd’hui, précise-t-il, celles-ci sont le plus souvent offertes par les institutions financières sous la forme d’une combinaison de prêts sur valeur nette, c’est-à-dire une marge de crédit hypothécaire et une hypothèque à échéance fixe.

GARE AU SURENDETTEMENT

Rappelant que, selon l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC), le nombre de marges de crédit hypothécaire a enregistré une progression de 40 % depuis 2011, le JdeM note qu’en 2016, 40 % des consommateurs n’effectuaient pas de paiements réguliers pour rembourser intégralement leur marge, tandis que 25 % ne payaient que les intérêts ou le montant minimum exigé. D’après l’ACFC, le total des soldes impayés sur ces marges représentait quelque 211 milliards de dollars en 2016, soit l’équivalent de 70 000 dollars par ménage au pays.

Pour éviter le piège du surendettement et utiliser à bon escient une marge de crédit hypothécaire, le Journal explique qu’un consommateur devrait commencer par calculer le coût exact de chacun de ses projets (rénovations, achat d’une auto, soins de santé, etc.). Il aurait ensuite intérêt à dresser la liste des améliorations ou réparations qu’il souhaite effectuer dans sa maison au cours des années à venir (par exemple la réfection de sa toiture ou le changement des fenêtres), puis à évaluer les coûts de ces projets pour mieux les étaler dans le temps. Enfin, il n’aurait plus qu’à diviser cette somme sur une base mensuelle afin d’ajuster au mieux le montant de son emprunt.

Pour conclure, le JdeM recommande aux consommateurs de ne pas remplir leur carte de crédit chaque mois pour la rembourser ensuite avec leur marge et de ne pas non plus lier cette marge avec leur compte-chèques. Il leur suggère en outre d’établir un budget et, surtout, de le respecter. Enfin, les personnes qui empruntent sur leur marge pour investir devraient d’abord évaluer leur tolérance au risque avec leur conseiller en services financiers et, dans ce cas, sélectionner des titres sécuritaires, tels des obligations ou des fonds communs équilibrés.

La rédaction