Les Y stimulent le marché immobilier

Par La rédaction | 22 mars 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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À l’approche de la période culminante d’achats de maisons au Canada, l’accessibilité des logements demeure très bonne. Montréal est d’ailleurs plus courue que Vancouver et Toronto. Faut-il remercier les Y?

Selon un rapport printanier de BMO, les ventes et les prix des maisons individuelles sont en diminution à Vancouver et Toronto. Cette baisse est cependant modérée par l’effervescence sur le marché des copropriétés et des maisons en rangée prisées par les acheteurs de maison de la génération du millénaire.

« Les acheteurs Y et les migrants internationaux atténuent le déclin des prix des maisons individuelles dans les marchés les plus effervescents, précise Sal Guatieri, économiste principal, BMO Marchés des capitaux. Nous nous attendons à ce que les Y stimulent également d’autres marchés comme ceux de Montréal et d’Ottawa, car ceux et celles qui sont en quête d’une meilleure accessibilité au marché lorgnent au-delà de Toronto et de Vancouver. »

Les deux villes bénéficient en outre d’économies fortes, de données démographiques favorables et d’une abondance d’emplois en haute technologie et à salaire élevé.

PROBABLE HAUSSE DES TAUX D’INTÉRÊT

M. Guatieri indique également que l’influence disproportionnée qu’exercent les Y sur le marché ne commencera vraisemblablement à s’atténuer que dans un horizon de dix ans, comme ce qui s’était produit avec la stagnation des achats de maisons par les baby-boomers dans les années 90.

Outre les Y, d’autres facteurs influent sur le marché à l’échelle nationale, notamment les taux de chômage qui sont à des planchers historiques ainsi que la croissance de la population, la plus forte en un quart de siècle. Les taux d’intérêt demeurent aussi à des niveaux historiquement bas, bien que de nouvelles hausses soient à prévoir en 2018.

« Il est probable que nous assistions à une hausse des taux d’intérêt de 50 points de base encore au cours de la présente année civile, prévient M. Guatieri. Bien que modestes, ces hausses commenceront à éroder l’accessibilité des marchés qui n’ont pas été trop touchés par le resserrement des règles hypothécaires et par d’autres mesures de refroidissement. »

Globalement, BMO prévoit que le marché immobilier connaîtra une activité comparable, quoique moins extrême, cette année. Les niveaux de constructions domiciliaires demeureront élevés, bien qu’aucun marché ne connaîtra de surproduction de maisons. Les marchés de Vancouver et de Toronto souffriront de contraintes d’offre, même dans le secteur des copropriétés, en raison de la lenteur des processus d’approbation des projets domiciliaires et des restrictions de zonage. La croissance des prix des maisons ralentira comparativement à l’an dernier et les niveaux de ventes de maisons afficheront un modeste recul.

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