L’espérance de vie passe à 71,5 ans à l’échelle mondiale

Par La rédaction | 19 Décembre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’espérance de vie moyenne mondiale a continué de s’apprécier au cours des dernières années, passant de 65,3 ans en 1990 à 71,5 ans en 2013, selon l’étude Global Burden of Diseases, Injuries, and Risk Factors 2013 publiée par le journal médical britannique The Lancet. Mais ce gain en longévité s’accompagne-t-il de bonnes conditions de santé? Rien n’est moins sûr alors que plusieurs maladies sont en progression fulgurante…

Financée par la Fondation Gates, l’étude menée par 800 chercheurs internationaux ayant étudié 240 causes de décès dans 188 pays livre plusieurs statistiques permettant de saisir l’ampleur du phénomène :

  • Les femmes ont gagné 6,6 ans de plus depuis 1990, pour une espérance de vie de 74,3 ans;
  • Les hommes ont enregistré un gain de 5,8 ans, pour une espérance de vie de 68,8 ans;
  • La mortalité infantile a chuté de moitié, passant de 7,6 millions de morts d’enfants à 3,7 millions en 2013;
  • En 2013, 55 millions de personnes sont décédées, une hausse comparativement aux 47,5 millions recensées en 1990, mais qui demeure inférieure à la hausse démographique annuelle.

Causes de décès : des chiffres, des faits

L’infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les conditions pulmonaires demeurent les trois principales causes de décès à l’échelle mondiale.

Une donne qui pourrait changer au vu de l’explosion de certaines maladies depuis 1990 : le cancer du foie causé par l’hépatite C (+125 %), l’arythmie cardiaque (+100 %), l’effet des drogues (+63 %), de même que l’insuffisance rénale chronique, le diabète et la maladie d’Alzheimer.

Le document témoigne également du recul de certaines maladies et de la progression d’autres. Dans les pays développés, le gain d’espérance de vie découlerait du recul observé des types de cancers (-15 %) et des maladies cardio-vasculaires (-22 %). Du côté des pays en développement, une baisse des maladies infectieuses serait la cause d’une espérance de vie ayant gagné 12 années, telle que recensée au Népal, au Rwanda, au Niger, en Iran et en Éthiopie.

Le sud du continent africain, ravagé par le Sida/VIH, rapporte pour sa part une espérance de vie revue à la baisse d’en moyenne cinq ans, entre 1990 et 2013.

Autres facteurs de perte de vie

Les accidents de la route, les conflits et les violences qui en découlent seraient d’autres importants facteurs générant des pertes de vie. Le document cite ainsi la guerre comme première cause de mortalité prématurée en Syrie (30 000 morts en 2013) et souligne le bilan cumulatif des violences opposant différentes factions en Amérique latine, dans les Caraïbes, en Afrique du Sud, en Colombie, au Venezuela et au Salvador.

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