L’immobilier pèse lourd dans l’économie du Québec

Par La rédaction | 23 juin 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Comme dans bien des régions du monde, le secteur immobilier joue un rôle primordial dans l’économie québécoise, selon une étude publiée hier par JLR.

En 2015, près de 150 000 transactions de ventes ont été publiées au Registre foncier du Québec (à l’exclusion des ventes liées ou indivises) et leur montant global a atteint 42 G$, soit une légère baisse par rapport au sommet de 46 G$ atteint en 2012.

Les transactions immobilières réalisées en 2015 correspondaient à 11,2 % du produit intérieur brut (PIB) de la province, qui était de 376 G$, selon l’Institut de la statistique du Québec. C’est moins qu’en 2012, lorsque les ventes de propriétés représentaient 13 % de son PIB.

De leur côté, les permis de bâtir ont représenté 13,8 G$ en 2015, soit le plus médiocre résultat depuis 2010 et une baisse de 13,6 % par rapport à 2014. Ce montant équivaut à 3,7 % du PIB provincial, le plus petit pourcentage enregistré dans ce secteur depuis plus d’une décennie.

RECORD À VENIR?

En 2016, 61 062 ventes ont été recensées entre les mois de janvier et de mai, pour un total de 19,35 G$. Au cours de la même période l’an dernier, le nombre de ventes était plutôt de 56 340, pour une somme de 16,35 G$.

JLR souligne que le montant enregistré en 2016 est le plus haut jamais comptabilisé pour les cinq premiers mois d’une année. Si la tendance se maintient, le millésime 2016 pourrait battre tous les records.

PROPRIÉTAIRES ET LOCATAIRES

JLR observe que le logement constitue souvent l’une des dépenses majeures d’un ménage, voire la plus importante. Selon Statistique Canada, environ 15 % des propriétaires québécois réservaient plus de 30 % de l’ensemble de leur revenu au coût d’habitation en 2010. Pour les locataires, cette proportion grimpait même à 36,8 %.

D’après le recensement de 2011, 61 % des ménages québécois sont propriétaires alors que 31 % louent leur logement.

« L’immobilier est important pour l’économie québécoise. Les ménages y attribuent une part significative de leurs dépenses et, pour plusieurs propriétaires, il s’agit également d’une épargne pour l’avenir. Pour d’autres, l’immobilier est une source de revenus », conclut JLR, qui rappelle que le secteur de la construction génère quelque 235 000 emplois dans la province.

À Montréal, les acheteurs sont avantagés

L’accessibilité à la propriété au Canada varie fortement selon les régions et elle est « particulièrement faible » dans les marchés en pleine effervescence de Vancouver et de Toronto, indique le rapport Tendances immobilières et accessibilité à la propriété publié hier par RBC.

À Montréal, « l’équilibre s’est maintenu dans la plupart des catégories de propriétés », même si celle des appartements en copropriété « reste à l’avantage des acheteurs en raison des quantités élevées d’unités à vendre ».

DES HAUSSES DE PRIX PLUS IMPORTANTES QU’EN 2015

« Les hausses de prix, quoique modestes, ont été plus importantes au premier trimestre. Dans l’ensemble, les prix ont augmenté de 3,4 % d’une année sur l’autre, comparativement à 2 % en 2015 », commente Craig Wright, économiste en chef chez RBC.

Dans la région métropolitaine, la mesure globale d’accessibilité élaborée par l’institution financière (soit la proportion du revenu d’un ménage consacré à la possession d’une propriété) a enregistré une légère hausse de 0,3 % pour atteindre 42,9 %. La mesure des appartements en copropriété est quant à elle restée inchangée, à 32,7 %, tandis que celle des maisons unifamiliales a augmenté à 42,4 %. Pour l’ensemble du Canada, la mesure globale est de 47,1 %, la plus haute depuis 2010.

Le poids de l’immobilier dans le monde

Si l’on en croit une récente étude de la firme internationale de conseil Savills, les propriétés immobilières mondiales valent 2,7 fois le PIB mondial, pour un total de 217 000 G $US. La composante la plus importante du secteur est l’immobilier résidentiel, évalué à 162 000 G $US.

La valeur médiane des logements serait de 43 000 $US, avec des différences majeures selon les pays.

Toujours d’après Savills, 21 % de la valeur mondiale des propriétés résidentielles serait concentrée en Amérique du Nord, alors que cette partie du globe n’abrite que 5 % des habitants de la planète.

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