L’immobilier se joue au niveau mondial

Par Soumis par CIBC | 23 novembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’avantage d’investir dans l’immobilier du monde entier, c’est qu’on peut profiter de cycles économiques diamétralement opposés d’un marché à l’autre, explique Chip McKinley, gestionnaire de portefeuille, stratégie globale pour l’immobilier chez Cohen & Steers à New York.

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« Quand vous investissez uniquement dans le secteur immobilier de votre propre pays, vous devez garder à l’esprit qu’il va être influencé par plusieurs forces macro-économiques comme le PIB, l’inflation, les taux d’intérêt, l’emploi… Les différents types de propriétés vont réagir différemment, selon qu’il s’agit des hôtels ou des résidences pour aînés, par exemple, mais tous demeurent reliés aux mêmes cycles macro-économiques. En cas de récession, il n’y aura nulle part où se mettre à l’abri », explique-t-il.

Lorsqu’on adopte une stratégie mondiale d’investissement dans l’immobilier, en revanche, les bonnes occasions se multiplient, car la santé du secteur varie grandement d’un pays à l’autre, dit l’expert.

Il prend pour exemple le Japon, qui, même s’il ne va pas si bien dans l’ensemble, offre de très belles occasions dans le secteur des espaces de bureau à Tokyo.

« Tokyo est l’épicentre économique du Japon, et l’emploi y est en hausse actuellement. Les entreprises ont besoin de placer leurs nouveaux employés quelque part, et donc la demande d’espaces de bureaux augmente », explique Chip McKinley.

« À l’autre opposé du spectre, on a le marché des espaces de bureaux à Londres. Les investisseurs canadiens pourraient être surpris d’apprendre cela, car ils pensent que le Royaume-Uni est un des grands centres financiers du monde, mais sa sortie annoncée de l’Union européenne, le Brexit, a eu beaucoup d’impact sur les marchés », poursuit-il.

« Le marché immobilier londonien n’allait déjà pas très bien, mais le Brexit a aggravé les choses et a fait de ce marché l’un des pires des pays développés à l’heure actuelle. Cela montre bien que des types de propriétés similaires dans différents marchés peuvent prendre des directions complètement opposées. »

Ces contrastes se jouent aussi à l’échelle nationale, mais il est plus difficile d’en tirer parti du point de vue des investisseurs, note Chip McKinley.

« Au Canada, on a le marché de Toronto qui se porte très bien, tandis que celui de Calgary est en mauvais état. Mais c’est une petite ville contre une grande, et il n’y a pas beaucoup de façons de profiter de ce phénomène. Tandis qu’au niveau mondial, il y a beaucoup de choix ! »

Soumis par CIBC