L’industrie du cannabis doit faire mieux

11 octobre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Feuille de cannabis.
Photo : Ivan Mikhaylov / 123RF

Les entreprises du secteur du cannabis doivent présenter davantage d’informations dans leurs états financiers et leurs rapports de gestion, selon les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM).

Les ACVM ont publié un avis relatif à l’examen de 70 émetteurs assujettis actifs dans l’industrie du cannabis. Et le moins qu’on puisse en dire est que ce secteur a des progrès à accomplir en matière d’information financière.

MISE EN CAUSE DE LA JUSTE VALEUR

« La totalité (100 %) des producteurs autorisés examinés a dû améliorer l’information fournie sur la juste valeur [des plants de cannabis cultivés, ndlr] et les sujets connexes », relèvent les ACVM à titre d’exemple.

Ainsi, 95 % des producteurs autorisés n’ont pas suffisamment présenté leurs méthodes comptables utilisées pour évaluer leurs actifs biologiques.

COMPRÉHENSION DIFFICILE POUR LES INVESTISSEURS

Les informations présentées ne permettent souvent pas aux investisseurs de comprendre la performance financière des producteurs autorisés de cannabis, poursuit l’avis.

Les ACVM soulignent que « le secteur du cannabis a bénéficié de cadres de plus en plus permissifs et s’est beaucoup développé en tant que secteur du marché public émergent ». Mais la croissance rapide du secteur s’accompagne de lacunes que les ACVM qualifient de « considérables ».

Certains émetteurs ont dû déposer à nouveau leurs documents financiers lorsque les lacunes étaient trop nombreuses.

Les émetteurs menant des activités liées à la marijuana aux États-Unis sont un peu moins enclins à présenter des lacunes dans leurs documents d’informations (74 %).

« Les investisseurs doivent impérativement obtenir de l’information transparente au sujet de la performance financière des émetteurs et des risques inhérents à leurs activités, souligne Louis Morisset, président des ACVM et PDG de l’Autorité des marchés financiers. Notre examen révèle qu’il y a lieu de rehausser la qualité de l’information communiquée à cet égard. »