L’industrie est-elle prête pour l’IA ?

Par Didier Bert | 5 janvier 2024 | Dernière mise à jour le 4 janvier 2024
2 minutes de lecture

L’industrie des services financiers a encore du pain sur la planche avant de tirer profit de l’intelligence artificielle, pointe un sondage.

Malgré le bel avenir promis à l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur des services financiers, une partie des dirigeants de l’industrie montrent de l’inquiétude quant à la capacité de leur organisation à tirer parti des avantages potentiels de cette technologie.

C’est ce qu’indique un sondage mené par la firme Wakefield Research pour le cabinet EY, auprès de 300 directeurs exécutifs, directeurs généraux ou supérieurs au sein d’organisations financières ayant un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards de dollars.

En effet, plus d’une personne interrogée sur cinq se dit nerveuse ou sceptique quant à l’impact potentiel de l’IA générative sur son organisation. Ils sont aussi nombreux à ne pas être convaincus que leur organisation est bien positionnée pour tirer parti des avantages potentiels de l’IA.

Les plus sceptiques sont les dirigeants du secteur de l’assurance (24 %), devant ceux de la gestion de patrimoine et d’actifs (21 %), et ceux de la banque et des marchés de capitaux (17 %).

Les principales critiques visent le manque d’une infrastructure de données appropriée (40 %), mais aussi l’absence d’engagement clair de la part des dirigeants (36 %). Le tiers (33 %) des répondants pointent le fait que la gouvernance et le cadre éthique ne sont pas clairs.

Pourtant, l’industrie des services financiers compte bien s’appuyer sur l’IA, puisque 99 % des répondants déclarent que leur organisation déploie cette technologie d’une manière ou d’une autre. Et les trois quarts (77 %) des dirigeants considèrent l’IA générative comme un avantage global pour le secteur des services financiers dans les cinq à dix prochaines années.

Il reste donc du travail à mener avant que l’ensemble de l’industrie bénéficie de tous les avantages de l’IA.

« Bien qu’il existe tout un monde de possibilités et de gains d’efficacité que l’IA peut créer pour les services financiers dans des domaines allant de l’analyse des données à l’optimisation du service à la clientèle, l’optimisme aveugle et le battage médiatique autour de la technologie peuvent en fin de compte avoir un impact contre-productif sur une entreprise », commente David Kadio-Morokro, leader de l’innovation pour les services financiers d’EY Amérique, par communiqué. « Nous aimons adopter une approche d’intelligence de l’innovation pour mettre l’intelligence artificielle au travail – la planification, l’éducation et une stratégie agile de test et d’apprentissage pour la mise en œuvre sont impératives pour ceux qui cherchent à tirer le meilleur parti des avantages potentiels de l’IA. »

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Didier Bert

Didier Bert est journaliste indépendant. Il collabore à plusieurs médias sur les thèmes de l’économie, des finances et du droit.