L’industrie financière de nouveau ciblée par des cyberpirates

Par La rédaction | 17 mai 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Des cyberpirates ont récemment réussi à s’infiltrer pour la deuxième fois dans le principal réseau mondial de messages interbancaires, pourtant censé être ultra-sécurisé, rapporte l’Agence France-Presse.

Baptisé Swift (Society for Worlwide Interbank Financial Telecommunications), ce système raccorde entre elles plus de 7 000 institutions financières dans 192 pays et leur permet de transférer plusieurs milliards de dollars chaque jour.

Selon le réseau, les méthodes utilisées par ces hackers présentent des similitudes avec l’attaque qui avait permis, il y a trois mois, à des malfrats de voler plusieurs dizaines de millions de dollars sur un compte de la Banque centrale du Bangladesh ouvert à la Réserve fédérale, à New York.

UNE ATTAQUE SOPHISTIQUÉE

Cette fois, les pirates ont pris pour cible une banque commerciale, dont Swift ne précise pas l’identité, et sont parvenus à s’en approprier les codes pour envoyer, via le système, des messages au nom de l’établissement bancaire.

S’exprimant dans des médias américains, Swift juge que ces attaques indiquent qu’il existe de la part des cyberpirates une véritable volonté de pénétrer ce réseau indispensable pour le fonctionnement du monde financier international.

Les méthodes qu’ils ont utilisées au début de l’année et plus récemment « indiquent clairement une connaissance approfondie et sophistiquée des opérations de ce type dans les banques visées », déclare Swift.

COMPLICITÉS INTERNES

Au mois de février, des messages provenant en apparence de la Banque du Bangladesh avaient ordonné le transfert vers différents comptes aux Philippines de 81 millions de dollars à partir de son compte à la Fed. Les enquêteurs du FBI soupçonnent que les auteurs de ce vol avaient alors bénéficié de complicités internes.

La semaine dernière, des hauts représentants de la Fed, de la Banque du Bangladesh et de Swift se sont rencontrés à Bâle, en Suisse, pour discuter de cette fraude cybernétique.

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