Loi anti-Obamacare : Wall Street surveille le vote

24 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Si la Bourse de New York est sur une belle lancée depuis l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche en novembre dernier, un faux pas dans le dossier de la réforme de l’assurance maladie pourrait bien la faire vaciller.

Un tel échec pourrait en effet amener les investisseurs à penser que l’homme d’affaires devenu président ne tiendra pas toutes les promesses qui ont dopé la Bourse new-yorkaise ces derniers mois, à savoir les baisses d’impôts, la dérégulation et la relance économique via des travaux d’infrastructure, croit Reuters.

Le projet de loi anti-Obamacare, la réforme de l’assurance maladie mise en place par son prédécesseur, est le premier grand test législatif du mandat de Donald Trump.

Or le président américain ainsi que les responsables du parti républicain semblaient hier avoir perdu leur pari de réunir suffisamment de voix pour faire passer le texte, qui devait être soumis jeudi au vote de la Chambre des représentants mais a été reporté à vendredi.

Il est contesté à la fois par des membres de l’aile dure du parti, qui trouvent qu’il ne se distingue pas assez de l’Obamacare, et par des modérés redoutant les effets des nouvelles dispositions sur les électeurs.

REPLI DE 5 %?

« Si le vote ne passe pas ou s’il est reporté, cela mettra grandement en doute le Trump Trade », s’est confié à Reuters Jeffrey Gundlach, directeur général de DoubleLine Capital, un investisseur obligataire très écouté sur les marchés financiers.

Le S&P 500, qui a terminé en légère hausse hier, est encore en progression de près de 10 % par rapport au cours de clôture du 8 novembre. Mais l’indice de référence des gérants des fonds ainsi que les deux autres indices phares de Wall Street ont connu mardi leur repli le plus marqué depuis la victoire de Trump à l’élection présidentielle du 8 novembre, en raison des doutes sur l’application de son programme.

Selon Michael Arone, chargé de la stratégie investissements à State Street Global Advisors, si jamais l’administration Trump essuie un échec sur la réforme de l’assurance maladie, « une correction de 5 % ne paraît pas déraisonnable étant donné le niveau atteint (par Wall Street) en si peu de temps ».