Manque de liberté économique au Québec

Par Ronald McKenzie | 29 novembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Une nouvelle étude de l’Institut Fraser risque de semer une autre controverse. Cette fois, l’organisme affirme que le Québec est toujours aux prises avec « l’un des niveaux de liberté économique les plus bas en Amérique du Nord ».

Intitulée Economic Freedom of North America 2012, l’étude révèle que, au chapitre de la liberté économique, la Belle Province ne dépasse que la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard, parmi les provinces canadiennes. « Si l’on tient également compte des États américains, le Québec se classe au 50e rang parmi 60 provinces et États », déclare l’Institut Fraser.

Cela n’est pas anodin, selon lui. En effet, ce manque de liberté se traduirait par un niveau de vie plus faible et moins d’opportunités pour les Québécois par rapport aux autres Canadiens.

Pour en arriver à ce résultat, l’organisme indépendant de recherche en politique publique a analysé des indicateurs clés de la liberté économique : taille du gouvernement, fiscalité, primauté du droit et des droits de propriété, et réglementation. « Malheureusement, le Québec est toujours miné par un certain nombre de facteurs – lourde administration publique, fiscalité élevée, programmes sociaux inabordables et relations de travail tendues – qui réduisent la prospérité », note-t-il.

L’Alberta se classerait au 1er rang en Amérique du Nord. La Saskatchewan arriverait au 2e rang parmi les provinces canadiennes et au 3e dans le classement nord-américain, devant Terre-Neuve-et-Labrador (9e rang) et la Colombie-Britannique (10e rang).

Suivent l’Ontario (21e), le Manitoba (32e), le Nouveau-Brunswick (45e), le Québec (50e), la Nouvelle-Écosse (56e) et l’Île-du-Prince-Édouard, qui occuperait la cave du classement nord-américain (60e).

L’Institut Fraser fait remarquer que les provinces canadiennes les plus libres sur le plan économique, soit l’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador, affichaient un PIB par habitant de 60 163 dollars canadiens en 2010, contre seulement 45 872 dollars canadiens dans le cas des trois provinces dont le niveau de liberté économique est le plus faible (le Québec, la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard).

Cette nouvelle étude tiendra-t-elle la route? En septembre dernier, l’Institut Fraser avait dû retirer une étude portant sur les régimes de retraite du secteur public après que l’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic eut repéré des erreurs de méthodologie.

S’appuyant sur des données hasardeuses, le rapport recommandait que les gouvernements canadiens devraient passer aux cotisations déterminées afin mieux adapter les régimes de retraite publics à la capacité de payer des contribuables.

Ronald McKenzie