Morgan Stanley coupe la rémunération de son PDG

Par La rédaction | 1 février 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Couper une liasse de billets de banque avec des ciseaux.
Photo : belchonock / 123RF

Le président-directeur général de Morgan Stanley, James Gorman, fait les frais de la moins bonne performance du secteur investissement de la banque en 2022. Son salaire a été réduit de 10 % à 42 millions de dollars (M$).

La majeure partie de son enveloppe de rémunération se compose de primes en action, pour un total de 30 M$. La portion salaire s’élève à 2 M$, assortie d’une prime en espèces de 10 M$.

James Gorman était devenu le PDG le mieux payé des grandes banques américaines après l’augmentation de 6 % de sa rémunération en 2021, qui avait fait suite à une année de bénéfices records pour la firme de New York.

Or, 2022 n’a pas été une aussi bonne année pour la banque américaine, dont les bénéfices ont chuté de plus d’un quart. Au quatrième trimestre, le secteur investissement de Morgan Stanley a enregistré une baisse de 49% de ses revenus, soit 2 milliards de dollars (G$).

La réduction de salaire du PDG s’ajoute aux coupures de 1 600 postes annoncés par la banque en décembre dernier sur un effectif mondial d’environ 82 400 personnes.

Ces décisions s’inscrivent dans un contexte de diminution des dépenses du secteur financier américain, plombé par le ralentissement des transactions et l’inquiétude quant à l’impact d’une récession sur les revenus de Wall Street.

STABILITÉ GRÂCE À LA GESTION DE PATRIMOINE

La gestion de patrimoine de Morgan Stanley enregistre pour sa part de bonnes performances en 2022. Les activités de gestion de fortune de la banque ont engrangé des revenus nets records de 32,6 G$ en 2022, avec plus de 414 G$ de nouveaux actifs nets, soit une augmentation de près d’1 % par rapport à l’année précédente.

« La gestion de patrimoine a apporté de la stabilité (aux activités de la banque) », a indiqué James Gorman dans un communiqué.

Ce groupe affiche des revenus nets en hausse pour le quatrième trimestre, soit 8,8 G$, contre 8,4 G$ un an plus tôt, en raison de la hausse des taux d’intérêt et de la croissance des prêts bancaires, selon Morgan Stanley.

La banque a indiqué par ailleurs que l’acquisition de clients et d’actifs était en croissance, la société ayant atteint les objectifs de déploiement de comptes compagnons à 90 % des participants et de rétention de 30 % des actifs des plans d’action.

La rédaction