Nouveau rebondissement pour David Baazov

Par La rédaction | 9 juillet 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Après la brusque interruption d’un premier procès le mois dernier à Montréal, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a décidé de fermer une autre enquête pour délit d’initié contre David Baazov, sans vouloir en préciser les raisons.

D’après les informations recueillies par La Presse, l’AMF aurait fermé une de ses enquêtes pour délit d’initié liées à l’ex-patron d’Amaya, David Baazov, et baptisée Cordon. Et cela sans qu’aucune raison ne soit donnée.

Le journal rapporte en effet les propos du directeur principal des enquêtes à l’AMF, François Lanthier : « Cordon est une enquête qu’on va fermer et je ne commenterai pas davantage, dit-il. On ne va pas commencer à expliquer ça publiquement. Les enquêtes sont confidentielles et on n’expliquera pas pourquoi on peut fermer une enquête. »

M. Lanthier a cependant confié qu’au moins deux autres enquêtes étaient toujours en cours à l’encontre de David Baazov. Plusieurs mandats de perquisition ont été exécutés et des ordonnances de blocage obtenues.

Rappelons également que le mois dernier, le juge Salvatore Mascia, de la Cour du Québec, avait mis fin à un procès, toujours pour délit d’initié et toujours à l’encontre de M. Baazov, blâmant sévèrement l’Autorité des marchés financiers au passage. David Baazov était alors accusé de délit d’initié lors de l’achat, il y a quatre ans, de PokerStars par Amaya.

Le juge avait déterminé que l’AMF n’avait pas divulgué la preuve aux accusés dans l’affaire Amaya et qu’il n’avait donc d’autre choix que de suspendre les accusations.

« Lorsque les circonstances le justifient, les tribunaux doivent suspendre les procédures, a indiqué le juge Mascia. Ce remède doit être utilisé seulement dans les cas les plus drastiques. Il ne doit y avoir aucune autre solution susceptible de corriger les torts. Dans ce cas-ci, est-ce que l’accumulation d’erreurs nécessite une suspension des procédures ? Oui. »

Dans ce dossier, l’AMF devra se prononcer dans les tous prochains jours sur sa volonté ou non de porter le procès en appel.

La rédaction