Nouvelle étape franchie pour le Brexit

Par La rédaction | 11 Décembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE) sur les modalités du Brexit pourront passer à leur seconde étape, les deux partenaires s’étant entendus sur certains aspects importants.

« C’est la fin du début des négociations », a souligné le Premier ministre irlandais Leo Varadkar, conscient qu’il reste du pain sur la planche avant d’en arriver à un accord final. Le document d’une quinzaine de pages prévoit une période de transition d’environ deux ans, pendant laquelle le Royaume-Uni demeurera dans l’union douanière et le marché unique européen et continuera d’observer la législation européenne, sans toutefois participer aux prises de décision de l’UE, rapporte Les Échos.

L’accord apporte aussi des réponses essentielles dans trois dossiers épineux : le droit des citoyens européens, la frontière irlandaise et les aspects financiers de la séparation.

LES CITOYENS EUROPÉENS RASSURÉS

Environ quatre millions de citoyens européens attendaient avec impatience de voir l’impact du Brexit sur leur situation. Il s’agit des Européens du continent qui habitent au Royaume-Uni et des Britanniques qui habitent sur le continent.

« Les citoyens de l’Union vivant au Royaume-Uni et les citoyens britanniques installés dans l’UE à 27 conserveront les mêmes droits une fois que le Royaume-Uni aura quitté l’UE » assure l’accord.

NE PAS RELANCER LES « TROUBLES » IRLANDAIS

Si le Royaume-Uni (et donc l’Irlande du Nord) quitte l’Union européenne, la République d’Irlande, elle, y reste. Cela faisait craindre qu’une frontière ne refasse son apparition entre le nord et le sud irlandais, alors qu’elle a été abolie en 1998 dans le cadre de l’accord de Paix entre les nationalistes et les unionistes nord-irlandais. En plus de soulever des problèmes économiques, l’avènement d’une frontière aurait pu relancer les hostilités entre les deux groupes.

L’accord confirme que le Royaume-Uni entend protéger les coopérations Nord-Sud et éviter une frontière dure entre les deux parties de l’île, une décision saluée avec soulagement par le ministre des Affaires étrangères irlandais.

COMBIEN?

C’est sur la facture finale du Brexit que cet accord est le moins bavard, sinon pour dire que le Royaume-Uni devra payer en euros. Les barèmes de paiement et la méthode seront établis lors de la deuxième phase des négociations.

Des chiffres ont tout de même circulé. Un porte-parole de Theresa May a laissé entendre que le montant pourrait s’élever à 40-45 milliards d’euros. Des chiffres qui n’ont pas été confirmés par Michel Barnier, négociateur en chef de l’Union européenne.

À LA CANADIENNE

Cet accord devra maintenant être accepté par les 27 États membres de l’UE avant de pouvoir entamer la prochaine phase de négociations. Michel Barnier espère un accord final pour octobre 2018.

Quant à la suite des relations entre les deux entités, il est question d’un accord de libre-échange sur le modèle de celui signé entre l’UE et le Canada. La question a été abordée de manière générale jusqu’à maintenant, mais annonce des négociations tout de même assez corsées.

Non, ce n’est pas tout à fait réglé, ce dossier…

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