Paradis fiscaux : « Le Canada est hypocrite »

Par La rédaction | 5 octobre 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le financier Éric St-Cyr, emprisonné durant un an aux États-Unis pour blanchiment d’argent, dit ne pas regretter ses activités d’évasion fiscale aux îles Caïmans, rapporte Le Journal de Montréal.

Ancien président de la firme de gestion de fortune Clover Asset Management dans ce paradis fiscal, l’homme d’affaires québécois s’en prend par ailleurs au Canada qui, selon lui, s’attaque uniquement aux petits fraudeurs dans sa chasse aux évadés fiscaux.

« Le Canada est très hypocrite, beaucoup plus que les États-Unis. L’essentiel de ce qui était mon travail aux îles Caïmans, les banques canadiennes le font tous les jours », affirme Éric St-Cyr en entrevue avec le quotidien.

« JE N’AI PAS FAIT PIRE QUE LES AUTRES »

« Je n’ai pas l’impression d’avoir été pire que l’ensemble de l’industrie. Consciemment, je n’ai jamais fait de blanchiment d’argent. Tout au plus, j’ai fermé les yeux sur une douzaine d’individus qui faisaient de l’évasion fiscale », assure-t-il.

Après avoir mené, selon son propre aveu, une « vie de rêve » aux îles Caïmans, le gestionnaire de portefeuille finit par trouver sur son chemin deux agents de la justice américaine. Se faisant passer pour de riches clients, ceux-ci l’approchent en lui expliquant qu’ils souhaitent cacher de l’argent issu d’une fraude bancaire.

Le piège se referme alors sur Éric St-Cyr qui, en 2014, est accusé de complot par la justice américaine pour blanchiment d’argent.

UN LIVRE POUR RACONTER SON EXPÉRIENCE

Libéré l’an dernier, ce natif de la région de Trois-Rivières décide alors de raconter ce qu’il a vécu dans un tout récent « livre-choc au ton très personnel », rapporte le Journal de Montréal.

Intitulé À l’ombre du soleil – Paradis fiscaux : démesure et déchéance, celui-ci relate son incursion dans le monde de la finance tropical. L’auteur y porte « un regard sans fard sur les hypocrisies du système financier mondial » et y décrit son passage « dans un univers carcéral américain impitoyable », précise le quotidien.

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