Parler d’argent : « plus nécessaire que jamais »

Par La rédaction | 17 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Alors que l’argent, les questions financières, l’épargne et la planification de la retraite demeurent des sujets relativement tabous, les Québécois « auraient grand avantage à en discuter avec leurs proches », affirme Question Retraite dans un communiqué publié mardi.

Son dernier sondage effectué en 2016 montre que les jeunes pour qui les parents ont mis de l’argent de côté lorsqu’ils étaient enfants commencent à épargner pour leur retraite trois ans plus tôt que les autres (25,4 ans, contre 28,3 ans).

Il est donc important de ne pas négliger l’influence bénéfique de la famille, insiste Question Retraite, d’autant que « l’action parentale agit également sur les intentions des personnes qui ne sont pas encore passées à l’action ». Résultat, celles qui ont bénéficié de l’épargne accumulée à leur intention par leurs parents prévoient commencer à mettre de l’argent de côté huit ans plus tôt que les autres (35,2 ans, comparativement à 43,2 ans).

LE SURENDETTEMENT, PROBLÈME BIEN RÉEL

Un autre sondage, réalisé en 2014, montrait lui aussi le rôle primordial que jouent les parents dans les comportements adoptés par leurs enfants en matière de gestion des finances personnelles. En effet, 66 % des travailleurs québécois de 25 à 44 ans y indiquaient que leur mère ou leur père avait eu un rôle « très important » ou « assez important » par rapport à la gestion de leurs finances personnelles.

En 2012, une enquête d’opinion de Question Retraite révélait par ailleurs que l’utilisation des différentes formes de crédit était relativement importante parmi les Québécois de cette tranche d’âge. Ainsi, 41 % des répondants indiquaient avoir des soldes impayés sur leur carte de crédit, alors qu’une proportion identique reconnaissait utiliser régulièrement sa marge de crédit.

De plus, la majorité des 25-44 ans (59 %) admettaient qu’ils commençaient à économiser seulement après avoir consommé selon leurs besoins et envies, tandis que 31 % assimilaient l’épargne à une forme de privation.

METTRE FIN AU TABOU DE L’ARGENT

Enfin, un sondage mené en 2013 démontrait que près d’un travailleur québécois sur cinq ignorait d’où proviendront ses revenus au moment de quitter la vie active. Conclusion de Question Retraite : « Une sensibilisation efficace à la planification de la retraite doit d’abord commencer par des discussions franches et ouvertes sur l’argent et les questions financières. »

« La forte influence que peut avoir un parent, un conjoint, un ami ou un autre membre de la famille sur un de ses proches est un facteur clé pour arriver à convaincre la personne de l’importance d’épargner pour son avenir afin de profiter d’une retraite stimulante et satisfaisante », mentionne Nathalie Bachand, présidente de l’organisme.

« Nous tenons cependant à souligner que nous ne demandons pas aux proches d’agir à titre de conseiller en finances personnelles, mais plutôt d’encourager les personnes qui leur sont chères à se renseigner auprès de professionnels reconnus, à consulter des sites web de référence, à débuter une démarche d’épargne systématique, à se faire un plan ou simplement un budget en se fixant des objectifs précis », ajoute la dirigeante.

En 2017, « on parle argent »

Du 16 janvier au 5 février, sous le thème « On parle argent », Question Retraite et ses partenaires, dont l’Autorité des marchés financiers, lancent une campagne de promotion à l’échelle du Québec.

Diffusée sur le Web, celle-ci a pour objectif de sensibiliser les proches des travailleurs âgés de 25 à 44 ans à l’importance d’avoir « des discussions franches et ouvertes » sur les questions financières, l’épargne et la retraite afin d’inciter ces derniers à passer à l’action.

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