Planète finance

Australie Budget réduit pour le régulateur

L’Australian Securities and Investments Commission (ASIC) verra ses fonds amputés de 8 % au cours des quatre prochaines années, alors qu’elle mène l’une des plus grandes enquêtes de l’histoire du pays afin d’éclaircir plusieurs cas d’inconduite dans le secteur financier, révèle International Investment.

En avril dernier, la firme de gestion de patrimoine AMP admettait qu’elle avait facturé des commissions à des milliers de ses clients pour des services qu’ils n’ont jamais reçus et menti à l’ASIC à ce sujet. Une révélation parmi d’autres dans la série de scandales secouant AMP et les quatre grandes banques australiennes. Elles auraient floué de la même façon plus de 300 000 clients, lesquels auront droit à des remboursements totalisant 219 millions de dollars australiens (212 M$ CA), selon The Australian.

Ces abus ont mené à la création de l’Australian Financial Complaints Authority (AFCA). Dès le 1^er novembre 2018, elle offrira aux consommateurs et aux petites entreprises des règlements de litiges rapides et gratuits, incluant des mesures contraignantes pour les contrevenants.

Bahamas Des ennuis au paradis

Le Parlement britannique a récemment voté un amendement à sa loi anti- blanchiment d’argent, exigeant de ses territoires outre- mer qu’ils divulguent à partir de 2020 les entreprises et les actifs enregistrés dans leur juridiction. La décision est controversée dans ces 14 territoires, d’autant que les trois dépendances de la Couronne (Guernesey, Jersey et l’île de Man) n’auront pas à faire de même.

Les « îles Caïmans sont une juridiction transparente qui [atteignent ou dépassent] l’ensemble des standards mondiaux en matière de transparence et de coopération transfrontalière avec les forces de l’ordre et les autorités fiscales », a protesté le PDG de Cayman Finance, Jude Scott. Le premier ministre des îles Caïmans, Alden McLaughlin, entend contester cette décision de l’assemblée britannique, peut- on lire sur le site CaymanCompass. com.

Tout aussi outré, le gouvernement des Bahamas a refusé de se plier à cette règle. « Il n’y a aucune intention d’avoir un registre public », a confirmé Kevin Peter Turnquest, vice- premier ministre et ministre des Finances, au Bahamas Tribune. Bras de fer en vue?

Monde Les fintechs battent des records

Les fintechs ont réalisé pas moins de 323 opérations de financement dans le monde au premier trimestre 2018. Ce volume record pour un seul trimestre a permis de recueillir 5,34 milliards de dollars américains d’investissements (6,9 G$ CA), selon un récent rapport de CB Insights cité dans Les Echos.

Le nombre de transactions a augmenté par rapport au dernier trimestre de 2017 aux États-Unis (157 opérations c. 114), mais a diminué en Europe (63 c. 77). Du point de vue sectoriel, l’assurance a vu le nombre d’opérations de financement augmenter entre ces deux périodes (40 c. 34).

On trouve 12 fintechs qui ont réussi l’exploit de lever 100 millions de dollars américains (127,8 M$ CA) ou plus au cours du trimestre, un autre chiffre inédit. La chinoise OneConnect a reçu 650 millions de dollars américains en janvier (830,4 M$ CA), loin devant la britannique Atom Bank (206 M$ US en mars, soit 263 M$ CA) et l’assurtech américaine Oscar (165 M$ US en mars, soit 211 M$ CA).

UiPath et Nubank ont été propulsées au firmament pendant ce trimestre, dépassant le milliard de dollars américains (1,277 G$ CA) de valorisation.

Au cours des trois dernières années, les multi- family offices américains ont connu une croissance composée de 10 %.

États-Unis Les family offices en croissance

Au cours des trois dernières années, les multi-family offices américains ont connu une croissance composée de 10 %, soit au moins le double des leaders traditionnels du marché à haute valeur ajoutée, selon le plus récent rapport de la firme Cerulli Associates. À titre comparatif, les courtiers en valeurs mobilières affichent une hausse de 5 %, les fiducies, de 4 %, et les banques privées, de 2 %, indique le numéro de mai 2018 de The Cerulli Edge – US Asset and Wealth Management Edition, tel que rapporté par International Investment.

Bien que ces cabinets aient souvent moins de ressources et de personnel, ils montrent des cultures d’entreprise supérieures, de bons ratios clients par employé et le plus haut taux de rétention des actifs chez les familles multigénérationnelles, soutient la firme de recherche.