Planète finance

13 février 2018 | Dernière mise à jour le 13 février 2018
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Australie Nouveau chien de garde pour les ­Bourses de cryptomonnaie

L’Australian Transaction Reports and Analysis Center (AUSTRAC) surveillera dorénavant les ­Bourses de monnaie virtuelle au pays, rapporte ­ZDNet.

Elles devront maintenant être enregistrées auprès d’AUSTRAC et inscrites dans un registre particulier. Elles devront aussi instaurer des procédures de sécurité et conformité, incluant des mesures pour contrer le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, vérifier l’identité des clients et conserver certains dossiers pour une période de sept ans. Les transactions douteuses, les transactions internationales et celles excédant plus de 10 000 dollars australiens (9 836 $ ­CA) devront être signalées à ­AUSTRAC.

Par ailleurs, le gouvernement australien a récemment aligné la fiscalité des monnaies numériques sur celle de l’argent physique en éliminant la double taxation. En effet, les cryptomonnaies étaient auparavant considérées comme des propriétés intangibles. Le consommateur payait donc une taxe à l’achat de la monnaie, puis lorsqu’il l’utilisait pour se procurer un bien ou un service. Dorénavant, l’acquisition de la devise ne sera plus taxée.

Grande-Bretagne L’âgisme règne dans les services financiers

Une récente étude du site web de recherche d’emploi ­CV-Library démontre que près des deux tiers (62 %) des professionnels de la finance en ­Grande-Bretagne ont été victimes de discrimination basée sur l’âge. Près d’un tiers (29 %) des 1 400 personnes interrogées croient que leur âge les a empêchées d’être réellement considérées pour un emploi. De plus, un quart soutient ne pas avoir été pris au sérieux pour la même raison.

L’âgisme irait dans les deux sens dans ce milieu. Il ne fait pas bon être trop jeune, ni trop vieux. La moitié des individus sondés croient qu’ils ont été discriminés parce qu’ils étaient trop vieux et plus d’un tiers (37 %), parce qu’ils étaient trop jeunes.

Une partie des craintes des donneurs d’ouvrage reliées à l’âge repose sur des préjugés. Les deux tiers des professionnels jugés trop jeunes se sont fait dire par l’employeur qu’il s’inquiétait de les voir quitter rapidement leur poste. Par ailleurs, le patron a mentionné à un quart des professionnels estimés trop vieux qu’ils n’étaient plus en mesure d’apprendre de nouvelles choses rapidement.

62 % des professionnels de la finance britanniques disent avoir été victimes d’âgisme.

France Les banques surveillent les politiciens

Les élus français n’ont plus la cote auprès des banques de l’Hexagone, rapportent ­Les ­Echos. Une directive européenne ­anti-blanchiment d’argent entrée en vigueur en ­France en juin 2017 classe ces individus et leurs proches comme « personnes politiquement exposées », c’­est-à-dire que leur fonction influente les met plus à risque d’être impliqués dans un stratagème de corruption.

Conséquence : ils sont désormais scrutés de près par leur banque. Ils doivent aussi remplir des questionnaires détaillés sur l’origine de leur patrimoine, tout comme les hauts fonctionnaires et les chefs d’entreprises publiques. Les élus en sont agacés, puisqu’ils doivent déjà fournir les mêmes informations à la ­Haute ­Autorité pour la transparence de la vie publique.

Les premières victimes de cette nouvelle approche ont été ­Marine ­Le ­Pen et son parti, le ­Front ­National. En novembre, la banque ­HSBC annonçait la fermeture de son compte personnel, ouvert il y a 25 ans, pour manque d’informations sur elle et l’origine des fonds déposés dans son compte. La ­Société ­Générale a aussi fermé les comptes du ­Front ­National pour des raisons « bancaires » qu’elle n’a pas détaillées. Le parti d’­extrême- droite se plaint également qu’aucune institution financière n’accepte de lui prêter de l’argent.

Canada Toronto accro à la finance

De 2006 à 2016, le nombre de postes dans les services financiers à ­Toronto a augmenté de plus de 25 %, pendant qu’il diminuait d’environ 4 % à ­New ­York, montre une étude du ­Conference ­Board. Dans l’ensemble, la crise de 2008 a fait plus mal à l’emploi dans ce secteur aux ­États-Unis qu’au ­Canada. En effet, les postes en services financiers ont progressé de près de 20 % à ­Calgary, près de 15 % à ­Vancouver et près de 5 % à ­Montréal, alors qu’ils ont fléchi de plus de 10 % à ­Chicago et de plus de 5 % à ­San ­Francisco entre 2006 et 2016.

Toronto se classe aussi au premier rang des agglomérations dépendantes du secteur financier en ce qui a trait à l’emploi, à égalité avec ­Zurich, en ­Suisse, relève le ­HuffPost. Dans ces deux villes, environ 8,5 % de tous les emplois sont dans les services financiers. C’est 2 % de plus qu’à ­New ­York et ­Londres.

Dans la twittosphère

  • Le top 10 des cryptomonnaies qui ont flambé en 2017 goo.gl/sGJFeo #tech @Statista_FR >> Les Affaires @la_lesaffaires11:54 – 10 janv. 2018
  • Les fonds d’actions asiatiques mènent la charge en 2017 dlvr.it/Q8grjG >> Morningstar CDN FR @MstarCDNfr05:33 – 3 janv. 2018

• Ce texte est paru dans l’édition de février 2018 de Conseiller.