Plus de 430 G$ en sanctions

Par La rédaction | 6 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture

Depuis 2008, les banques du monde ont payé 321 G $US (430 G $CAN) en amendes pour des fautes allant du blanchiment d’argent aux manipulations de marché, en passant par le financement du terrorisme.

C’est ce qui ressort d’un récent rapport du Boston Consulting Group (BCG) intitulé Global Risk 2017: Staying the Course in Banking. Le BCG y prévient les institutions financières : les réglementations strictes sont là pour rester. En 2016 seulement, les banques ont payé 42 G $US (56 G $CAN) de pénalités. Un montant appréciable, mais tout de même inférieur aux plus de 70 G $US (93,8 G $CAN) payés coup sur coup en 2013 et 2014. Ces montants devraient toutefois grimper au fur et à mesure que les pays augmentent leur sévérité, suivant le mouvement initié par les autorités américaines depuis quelques années.

TROIS FOIS PLUS DE RÈGLEMENTS

Depuis 2011, le nombre des exigences réglementaires que les banques doivent suivre a plus que triplé. Le BCG en tire trois conclusions :

  • L’augmentation des règles est là pour rester, malgré la volonté affichée du président Trump de déréguler les marchés financiers;
  • La plupart des changements de réglementation proviendront de juridictions locales, plutôt que de grandes initiatives mondiales;
  • L’influence de la réglementation sur la planification des stratégies et des activités des banques demeurera très importante. La plus grande part des projets en préparation des banques concerne la conformité.

DES BANQUES PLUS STABLES

Jusqu’à maintenant, les réformes se sont beaucoup concentrées sur la stabilité des banques, notamment sur le relèvement des exigences quant au capital réglementaire qu’elles doivent détenir (capitaux propres tangibles), rappelle le BCG.

Toutefois, les pénalités sont venues de manquements au principe de prudence élémentaire des opérations. Menée par les États-Unis, la charge contre des pratiques jugées peu éthiques ou carrément illégales des banques est en voie d’être rejointe par les autorités européennes et asiatiques. L’obligation d’observer des règles plus sévères sur ce plan alourdit le fardeau financier des banques.

Selon le BCG, le secteur de réforme qui a le moins évolué, malgré qu’il soit crucial, est celui de la résolution de défaillance bancaire, pour lequel il n’existe aucun consensus. Il faudra pourtant décider des meilleurs outils à utiliser pour prévenir une crise lorsque qu’une banque risque la faillite. Si le passé est garant de l’avenir, cela risque en effet de se produire de nouveau.

La rédaction vous recommande :

La rédaction