Plus de marchés immobiliers baissiers dans le monde

Par Fabrice Tremblay | 17 septembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les marchés mondiaux de l’immobilier continuent de connaître une période de turbulences. Selon la plus récente étude Tendances immobilières mondiales, publiée par la Banque Scotia, il y a deux fois plus de marchés en baisse dans le monde que de marchés en hausse.

« La faible confiance des consommateurs, le taux de chômage élevé et le resserrement des conditions de crédit continuent de peser lourdement sur la demande et le prix des logements », explique Adrienne Warren, économiste principale à la Banque Scotia.

Au Canada, l’activité immobilière résidentielle est demeurée vigoureuse, mais on a constaté une légère baisse des prix réels. Ajustés en fonction de l’inflation, les prix moyens à l’échelle nationale ont fléchi de 2 % en glissement annuel au deuxième trimestre, ce qui correspond au déclin constaté au premier trimestre. La Banque Scotia explique cette baisse à la fois par ralentissement de la croissance de l’emploi, le resserrement récent des règles hypothécaires et par une offre plus importante dans la plupart des régions du pays.

Fin du déclin aux États-Unis Le marché résidentiel américain montre de son côté des signes de reprise. Les prix moyens des maisons, ajustés en fonction de l’inflation, ont augmenté de 3 % en glissement annuel au deuxième trimestre. C’est une évolution significative puisque les États-Unis figuraient dans le bas du classement mondial depuis plusieurs années. Les prix avaient décliné de façon constante entre 2006 et 2011. Au cours de cette période, les prix réels moyens avaient chuté en tout de 35 % par rapport à leur niveau le plus élevé.

« Un certain nombre de marchés importants, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et la Chine, ont montré des signes d’une légère amélioration, souligne Mme Warren. La meilleure accessibilité au logement et le nouvel assouplissement de la politique monétaire dans de nombreux pays développés, où les coûts d’emprunt déjà extrêmement faibles ont été réduits encore davantage, ont contribué à stabiliser la conjoncture des marchés », ajoute l’économiste.

Austérité en Europe Sans surprise, c’est dans des pays européens que l’on retrouve les marchés immobiliers les plus déprimés. Le rapport pointe les rigoureuses mesures d’austérité budgétaire, le chômage en hausse et les tensions dans le secteur financier. En Espagne, les prix réels des maisons ont chuté de 10 % en glissement annuel au deuxième trimestre. Cela porte la baisse cumulative pour les cinq dernières années à plus de 30 %. Les espoirs concernant le marché immobilier dans ce pays sont faibles, avec un taux de chômage record de 25 %, et une surabondance de maisons invendues.

La France a connu une situation semblable à celle du Canada au deuxième trimestre. Les prix moyens ont fléchi de 2 % en glissement annuel, reculant ainsi pour un deuxième trimestre consécutif.

Fabrice Tremblay