Portefeuilles : la plus forte proportion de liquidités depuis 2001

Par La rédaction | 15 juin 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les investisseurs détiennent la plus grande quantité de liquidités depuis 2001, selon une note de Bank of America Merrill Lynch (BAML) publiée mardi par Reuters.

À l’inverse, la possession d’actions est à son plus bas niveau en quatre ans. Cela peut étonner quand on considère que les rendements des obligations n’ont jamais été aussi bas et que de plus en plus de banques offrent des taux négatifs. La dernière fois que les liquidités ont été aussi importantes, c’était en novembre 2001, dans des marchés encore ébranlés par l’attaque contre le World Trade Center de septembre 2001.

Une baisse d’appétit pour le risque expliquerait cette ruée sur des titres jugés sûrs, à défaut d’être payants, selon la banque américaine. Et cela, malgré les perspectives de croissance et de profits les plus enthousiasmantes en six mois, et la prévision d’inflation la plus élevée en un an.

DES GESTIONNAIRES CRAINTIFS

En interrogeant 213 gestionnaires de fonds à travers le monde (654 G $US d’actifs sous gestion), la banque a constaté que 30 % d’entre eux craignent comme la peste l’annonce d’une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne (UE).

Rendue de plus en plus vraisemblable par les nombreux sondages donnant le camp du Brexit gagnant, cette rupture est considérée comme le plus grand risque de perte extrême pour les marchés mondiaux.

Peut-être les gestionnaires devraient-ils se rassurer en prenant connaissance des cotes des preneurs aux livres britanniques, qui évaluent à 60 % les chances que la Grande-Bretagne demeure dans l’UE, malgré les récents sondages.

Pour 18 % des répondants, ce sont plutôt les politiques monétaires des banques centrales qui constituent la plus grande source d’inquiétude.

Par ailleurs, la proportion des gestionnaires de fonds estimant que les marchés des actions et des obligations sont tous les deux surévalués a atteint son quatrième plus haut niveau depuis que BAML a commencé à mesurer cet indice en 2003. Et 35 % des investisseurs se plaignent de règles fiscales trop strictes.

BAML note toutefois que la situation actuelle pourrait présenter de nombreuses occasions d’achat. Lorsque la balance des liquidités dépasse les 4,5 %, cela envoie généralement le signal qu’il faut se renflouer en actions. Elle est actuellement de 5,7 %.

À l’inverse, lorsqu’elle tombe sous les 3,5 %, c’est signe qu’il faut vendre. Reste à voir combien de temps encore les soubresauts de la géopolitique mondiale continueront d’inciter les investisseurs à la plus grande prudence.

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