Pour ou contre les FNB actifs ?

Par David Stephenson | 5 avril 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Femme qui regarde un écran où s'affiche graphiques et tableaux boursiers.
Photo : Laurence Dutton / iStock

Les fonds négociés en Bourse (FNB) à gestion active peuvent joliment compléter les FNB traditionnels au sein d’un portefeuille, croit David Stephenson, directeur général, stratégie et développement des à Gestion d’actifs CIBC.

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Il indique que les FNB actifs comptent déjà pour environ 25 % du marché canadien des FNB et pour presque 50 % de tous les FNB canadiens, qui sont déjà plus d’un millier. Aux États-Unis, ils représentent 3 % du marché, soit 320 milliards de dollars (G$) d’actif sous gestion, et 20 % de la liste des FNB américains. Selon lui, leur popularité ne fait que commencer.

« Les FNB actifs ont gagné beaucoup de terrain aux États-Unis au cours de la dernière année, et je m’attends à ce que la tendance se poursuive dans les prochaines. La nouvelle structure « non-transparente » qui ne requiert pas de divulgation quotidienne des avoirs permet aux gestionnaires d’offrir de nouvelles solutions aux investisseurs. Beaucoup de gestionnaires de fonds communs américains lancent de nouveaux FNB dans le marché, et cela va accroître la visibilité de ces produits », dit David Stephenson.

« Les FNB actifs vont aussi poursuivre leur croissance au Canada, en particulier dans le revenu fixe et les actions mondiales. Beaucoup de nouveaux FNB canadiens ont été lancés pour investir dans les marchés internationaux hors des États-Unis. Quand on voit l’évaluation des titres en Europe par exemple, il y a des prix très attrayants, tant du point de vue des ratios cours-bénéfice, cours-valeur comptable, ou cours-liquidités. Un gestionnaire actif est en mesure de saisir ces occasions. Je m’attends donc à voir les Canadiens consacrer une plus grande partie de leur portefeuille hors Canada dans les prochaines années par l’entremise de ces FNB actifs », entrevoit l’expert.

Ce n’est pas pour autant qu’il faut abandonner les FNB traditionnels, qui ont leur rôle à jouer en complémentarité, précise David Stephenson.

« Les FNB indiciels ont été les premiers dans le marché et ils comptent pour environ 70 % de l’actif sous gestion au Canada. Ils permettent aux investisseurs de capturer les rendements d’une catégorie d’actif complète avec une seule transaction, en payant des frais de gestion extraordinairement bas. Leurs avantages ont été maintes fois démontrés. Il n’est donc pas question de choisir entre des FNB à gestion passive ou active : ils peuvent être complémentaires l’un de l’autre. Les investisseurs peuvent générer des rendements additionnels avec une combinaison des deux types de placements. Au bout du compte, le choix de produits est assez vaste pour contribuer à l’atteinte des objectifs de chaque investisseur. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Opérateurs en Bourse analysant des données.

David Stephenson

David Stephenson est directeur en chef de l’élaboration de stratégies de FNB à Gestion d’actifs CIBC. Il est responsable d’établir la direction stratégique de l’entreprise et de surveiller les tendances du secteur, ainsi que du lancement de nouveaux produits et de la gestion des produits existants. Avant de se joindre à Gestion d’actifs CIBC en 2018, M. Stephenson a travaillé pour les fournisseurs de FNB BlackRock et Vanguard. Il possède plus de 20 ans d’expérience dans des postes de développement de produits et de gestion. M. Stephenson est titulaire d’un baccalauréat en commerce de l’Université Ryerson. De plus, il possède les désignations de Chartered Alternative Investment Analyst (CAIA), de gestionnaire de placements agréé (CIM) et de Fellow de l’Institut canadien des valeurs mobilières (FCSI).