Procès contre la Libye : Goldman Sachs blanchie

Par La rédaction | 17 octobre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Accusée d’avoir trompé sa cliente, l’Autorité d’investissement libyen (LIA), pour la pousser à faire des investissements risqués qui lui ont fait perdre 1,2 G $US, Goldman Sachs a finalement été blanchie par une cour londonienne.

La juge Vivien Rose soutient que la banque ne jouait pas le rôle de conseiller envers le fonds souverain LIA et que leur relation n’allait pas plus loin que la relation normale de cordialité et de bénéfices partagés qui se forme entre une banque et ses clients. Elle n’a pas non plus entendu de preuve convaincante que la banque avait fait des profits excessifs dans les transactions qui lui étaient reprochées.

DES PERTES ASTRONOMIQUES

Le fonds souverains libyen LIA, mis sur pied après la chute de Mouammar Kadhafi et doté de 60 G $US, soutenait avoir été entraîné par la banque à investir dans des produits dérivés qu’il ne comprenait pas vraiment. Il a perdu plus d’un milliard de dollars lorsque la crise a sévi en 2008, alors qu’il était plutôt positionné pour une hausse des marchés. La banque a toujours prétendu que le fonds comprenait bien les risques de miser sur une hausse des marchés et souffrait simplement des remords de l’acheteur.

SOIRÉES LUXUEUSES, STAGE ET PROSTITUÉES

Plus que de mauvais conseils, les dirigeants accusaient la banque américaine de corruption. Elle lui reprochait d’avoir acheté des cadeaux, défrayé les coûts de soirées très onéreuses et offert des stages au frère d’un officiel libyen afin de le convaincre d’accepter ces investissements. Elle accusait aussi un vendeur de la banque, Youssef Kabbaj, d’avoir engagé des prostituées pour les mettre au service d’un officiel libyen. En 2008, en pleine session de la cour, un dirigeant du fonds LIA avait menacé de faire disparaître Youssef Kabbaj, l’enjoignant de quitter la Libye.

Le fonds LIA est bien sûr déçu du jugement, mais ses dirigeants n’ont pas encore révélé ce qu’ils comptaient faire à présent. Toutes les options sont sur la table, selon eux.

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