Profit en hausse pour la Scotia, mais des inquiétudes persistent

Par La Presse Canadienne | 31 mai 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La Banque Scotia a affiché mardi un bénéfice en hausse de 30 % pour son plus récent trimestre, mettant fin à la saison des résultats financiers des cinq grandes banques canadiennes, qui ont surpassé les attentes grâce à la faiblesse des coûts du crédit.

Malgré tout, certaines inquiétudes persistent quant à la croissance future des prêts au Canada, essentiellement parce que les prix élevés des habitations et le taux d’endettement des emprunteurs ont atténué l’ardeur des investisseurs.

Ensemble, les cinq grandes banques (la Banque Scotia, la Banque Royale, la Banque TD, la Banque de Montréal et la Banque CIBC) ont engrangé un profit net total de 9,67 G$ au deuxième trimestre. Ce montant représente une hausse de près de 20 % par rapport à celui de 8,12 G$ à la même période l’an dernier.

Leurs revenus combinés ont atteint 34,80 G$, en hausse de 5 % par rapport à ceux de 33,11 G$ au deuxième trimestre de 2016.

Dans ces résultats, rien n’indique que les Canadiens éprouvent des difficultés à rembourser leurs prêts hypothécaires ou à gérer leur dette de carte de crédit ou d’autres types d’emprunts, souligne l’analyste John Aiken, de Barclays.

FAIBLES PERSPECTIVES DE CROISSANCE

Mais si les tendances du crédit semblent solides, des analystes notent que les perspectives de croissance pour les principales activités de détail des banques canadiennes restent problématiques à la lumière des niveaux records d’endettement des ménages et de la surchauffe des prix des habitations à Toronto et à Vancouver.

La croissance des prêts du secteur bancaire a été « positive, mais pas spectaculaire » pour le deuxième trimestre, estime M. Aiken.

« Et malheureusement, du côté du Canada, nous observons toujours une compression des marges, ce qui est simplement attribuable à l’environnement de faibles taux d’intérêt », poursuit M. Aiken.

L’élément le plus négatif des récents résultats trimestriels a été la croissance des activités bancaires de détail au sud de la frontière, qui n’a pas été aussi solide que prévu, indique l’analyste.

« Nous avons vu une expansion des marges attribuable à la hausse des taux de la Fed, mais la croissance des prêts n’existait tout simplement pas, ajoute-t-il. Étant donné que les activités bancaires américaines sont censées croître plus rapidement que les activités bancaires canadiennes, cela représente une certaine déception. »

La Banque Scotia n’est pas très présente aux États-Unis en ce qui a trait aux activités de détail, mais elle a néanmoins profité de la solide croissance de sa division des activités internationales, qui a fait avancer son bénéfice net de 19 %, à 595 M$.

En comparaison, ses activités bancaires canadiennes ont affiché un bénéfice net de 971 M$, un chiffre en baisse de 1 % par rapport à l’an dernier.

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