Quand les croyances encombrent les portefeuilles

Par La rédaction | 1 octobre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Anna Bizoń / 123RF

Des portefeuilles basés sur des croyances erronées peuvent être nuisibles aux objectifs d’investissement de leur propriétaire, même si celui-ci est convaincu du contraire.

Puisque la diversification devrait être un élément clé de tout portefeuille d’investissements, il est bon de savoir remettre en question le schéma de pensée qui guide l’élaboration d’un portefeuille.

Ce questionnement permet de garder le contrôle du portefeuille, et de l’adapter si nécessaire… plutôt que d’appliquer une recette unique, les yeux fermés, au point de ne plus être capable de rejoindre les objectifs d’investissement.

On peut repérer trois sortes de portefeuilles qui devraient inquiéter leurs propriétaires et les conseillers de ces derniers, souligne Financial Post.

LE PORTEFEUILLE DE LA VERTU

Soucieux de respecter ses convictions, l’investisseur peut souhaiter orienter tous ses investissements dans la même direction.

Cela peut consister à écarter de son portefeuille toutes les valeurs de sociétés actives dans le domaine des combustibles fossiles. Cela peut se réfléchir… mais cette réflexion doit être menée en tenant compte des objectifs financiers de l’investisseur.

Aussi, un tel choix peut-il mener à s’exposer à des risques supplémentaires, comme le manque de diversification, l’inflation, etc. ? Tous ces éléments doivent être pris en compte dans l’élaboration et la révision du portefeuille, pour que l’investisseur soit pleinement conscient des conséquences possibles de ses choix.

LE PORTEFEUILLE TRADITIONNEL 60/40

L’approche traditionnelle est d’avoir un portefeuille présentant un équilibre stable de 60 % en actions et de 40 % en obligations. Mais dans le contexte actuel de faibles taux d’intérêt, cette pondération ne devrait pas être une religion.

Les rendements des obligations demeurent très bas depuis de longues années. Certains rendements sont même négatifs sur le marché des titres à revenus fixes.

Aussi, le marché semble considérer que la faiblesse de l’inflation n’est que transitoire. Mais si celle-ci demeurait aussi faible sur le long terme, les investisseurs paieront le prix d’avoir appliqué une règle valable au XXe siècle… mais désuète de nos jours.

LE PORTEFEUILLE TROP PRIVÉ

Cette même faiblesse des taux d’intérêt pousse des investisseurs à se tourner vers des placements alternatifs pour y trouver de meilleurs rendements. Les investissements privés sont souvent présentés comme présentant un faible risque puisqu’ils ne sont pas corrélés avec les marchés financiers ouverts au public. Ils ne subissent pas la volatilité quotidienne des marchés.

Les investisseurs institutionnels ont été les premiers à s’intéresser aux placements alternatifs, dont la dette privée. Ils y ont trouvé une source de rendement et de diversification.

Pour un investisseur particulier aussi, cette diversification est indispensable, ce qui signifie que les investissements privés ne doivent pas prendre une place prépondérante dans le portefeuille. L’investissement privé présente en effet l’inconvénient d’être peu liquide et de souvent manquer de transparence.

Pour éviter de se retrouver avec un de ces portefeuilles biaisés, sans en avoir conscience, l’investisseur devrait donc prendre le temps d’une réflexion approfondie, en concertation avec son conseiller.

La rédaction