Rapprocher le privé et les autorités de réglementation

Par La rédaction | 19 Décembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les autorités de réglementation financière des États-Unis veulent davantage protéger le système bancaire américain contre les risques d’une attaque informatique qui pourrait compromettre lourdement l’économie, rapporte l’Agence France-Presse.

Citant un rapport (en anglais) publié la semaine dernière par le Conseil américain de surveillance de la stabilité financière (Financial Stability Oversight Council, FSOC), l’AFP indique que Washington envisage notamment de créer « un conseil du secteur privé (…) pour mieux comprendre les risques et améliorer la cybersécurité » de l’industrie.

Composé de hauts dirigeants du secteur privé, ce nouvel outil serait en liaison 24 heures sur 24 avec les autorités de réglementation afin de « déterminer quels types d’incidents cybernétiques peuvent avoir un impact sur les activités commerciales et le fonctionnement du marché ».

« IMPLICATIONS SYSTÉMIQUES »

« Le fait qu’on se repose davantage sur la technologie, à travers un large éventail de plateformes interconnectées, accroît le risque qu’un tel incident n’affecte gravement les institutions financières », estime le FSOC, qui regroupe les principales autorités du pays (Réserve fédérale, Commodity Futures Trading Commission et Securities and Exchange Commission).

« Une sévère faille cybernétique peut avoir des implications systémiques pour le secteur financier et, plus largement, pour l’ensemble de l’économie américaine », met en garde l’organisme.

L’une de ses principales priorités est de « partager les informations » concernant les questions de cybersécurité entre les firmes du secteur privé et le gouvernement, indique l’AFP. L’agence de presse précise que l’administration républicaine entend dans le même temps accroître fortement ses efforts pour automatiser le flux des informations traitant de menaces cybernétiques envers les entreprises privées afin de gagner en rapidité, et ce « quitte à ce qu’une partie de ces informations soient disponibles dans un format « déclassifié » ».

LE CANADA AUSSI EST MENACÉ

Dans un rapport publié il y a quelques semaines, la Banque du Canada se disait elle aussi inquiète des cybermenaces, qu’elle considère comme faisant partie des principales « vulnérabilités » du système financier canadien.

« Dans le cadre de ses activités de surveillance des infrastructures de marchés financiers essentielles, la Banque impose des normes rigoureuses de résilience aux risques. C’est ainsi qu’elle collabore avec des partenaires des secteurs financier et public pour renforcer la résilience des systèmes de paiement de base et pour que les principaux participants au système financier soient à même de reprendre rapidement leurs activités après une cyberattaque », soulignait alors la banque centrale.

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