RBC lance un réseau social pour les baby-boomers

Par La rédaction | 18 novembre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Ion Chiosea / 123RF

RBC tente d’attirer de nouveaux clients en développant des outils technologiques innovateurs. Parmi ses idées les plus originales, on retrouve notamment un réseau social pour les baby-boomers et un outil de marketing axé sur l’exportation en Chine.

Ces projets sont développés par RBC Ventures Inc, une filiale lancée en juin 2018, dont le rôle est de développer des applications et d’investir dans des startups. Depuis ses débuts, elle s’est engagée dans une trentaine de projets, raconte le Financial Post. 

Parmi ceux-ci, on retrouve Boomerang, un réseau social offert à la génération des baby-boomers, qui veut devenir une communauté pour les Canadiens retraités et semi-retraités. Voilà au moins un endroit où ceux qui s’expriment ne risquent pas de se faire répondre « Ok Boomer » à toutes les deux secondes… La plateforme sert aussi à organiser des ateliers bien réels sur différents thèmes, comme le tricot, la construction de fleurs en papier ou la création d’un « vision board », une installation de visualisation que l’on peut faire chez soi pour visualiser un objectif et favoriser son atteinte.

OUTIL DE RECRUTEMENT

Le réseau a débuté ses activités le 26 octobre dernier et compterait déjà quelques milliers de membres, selon le site de Boomerang. Mais que vient faire une banque dans le tricot et la visualisation positive? Elle cherche à recruter de nouveaux clients, bien sûr. RBC souhaite que Venture acquière cinq millions d’usagers par l’entremise de ses différents projets en cinq ans. Elle espère en convertir 10 % (500 000) en clients de la banque. En novembre, RBC rapportait 350 000 usagers de Venture. 

LA MEILLEURE DÉFENSE, C’EST L’ATTAQUE

Cette stratégie doit être regardée dans le contexte plus large où les grandes firmes technologiques commencent à faire leur entrée dans les services financiers. On l’a vu en mars dernier avec la création de la carte de crédit Apple et plus récemment avec l’ouverture d’un service de compte chèques par Google. Les firmes technologiques menacent de plus en plus de se glisser entre les banques et leurs clients.

« Nous devons reconnaître que pour continuer d’avoir du succès nous devons ré-imaginer le rôle que nous jouons dans la vie de nos clients pour assurer que les offres de RBC sont significativement différentes de celles de nos compétiteurs », soutient la banque dans le Financial Post. Pour RBC, cela signifie aller plus loin que l’offre de services bancaires traditionnels. 

AIDE À L’EXPORTATION

RBC a aussi lancé Route86, en collaboration avec Exportation et Développement Canada (EDC), pour aider les entreprises canadiennes à vendre leurs produits en Chine. Le code téléphonique pour la Chine est 86, d’où le nom. Route86 aide les entreprises à évaluer le potentiel de leur marque là-bas, à faire une bonne mise en marché auprès des consommateurs chinois et même à y exporter concrètement le produit. 

PIPELINE DE PROJETS

RBC a aussi déposé des marques de commerce pour Willgo, une plateforme numérique de voyage qui fournit de l’information, des commentaires et des ressources dans ce domaine et pour « raincheque », un produit qui permet de payer des frais pour toucher un montant d’argent en cas de perte d’emploi. Ces deux nouveaux services sont toujours au stade de mise à l’essai. Il n’est pas encore clair si RBC Venture les offrira éventuellement au grand public.

Ces innovations permettront-elles aux banques de recruter de nouveaux clients et surtout de garder ceux qu’elles ont déjà? Est-ce vraiment l’absence de conseils sur le tricot qui irritent les clients des banques et en poussent certains à les délaisser pour de nouvelles options? L’avenir saura bien nous le dire…

La rédaction