Retour de la liquidité sur le marché obligataire

Par John Braive | 26 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le marché obligataire traverse une période de transition où les occasions se font rares, mais la liquidité s’est beaucoup améliorée en 2016, observe John Braive, vice-président de Gestion d’actifs CIBC.

« On observe un ralentissement dans plusieurs secteurs du marché, comme dans les obligations cotées BBB et les télécommunications. Nous regardons plutôt les fonds de placement immobilier, qui vont devenir plus actifs cette année et seront certainement attrayants », résume John Braive.

L’expert porte une attention particulière au domaine bancaire, où les nouveaux billets de dépôt protégés par une caution (bail in deposit notes) devraient fournir de nouvelles occasions. Il dit avoir déjà eu beaucoup de succès avec un autre instrument récemment créé dans le secteur, les NVCC (non viability contingent capital, ou instrument à capital garanti en cas de défaillance).

« Dans le secteur du haut rendement, nos choix se font plutôt au cas par cas. Nous avons récemment acheté des obligations nouvellement émises par Ritchie Bros Auctioneers aux États-Unis, et par Mattamy Homes au Canada. Ce sont des occasions qui se présentent une par une. Si elles répondent à nos critères de crédit et offrent de bons écarts, nous les saisissons », dit John Braive.

Selon lui, l’enjeu principal à surveiller sur le marché obligataire est la liquidité.

« Elle était faible au début de 2016, puis s’est graduellement améliorée d’un mois à l’autre, et maintenant, elle se présente bien. Au fil de l’année, on a vu des records d’émissions dans la catégorie investissement, à hauteur de 1 600 milliards de dollars aux États-Unis. Du côté du haut rendement, les émissions ont atteint 224 G$ », se félicite M. Braive.

Selon lui, le marché est freiné en partie par la règle Volcker, visant à limiter les investissements spéculatifs des banques, créée après la crise financière de 2009. « Elle devrait être mise de côté, ce serait bon pour la liquidité », dit-il.

« Nous ne devrions plus voir arriver de nouvelles règles comme celles qui ont suivi la crise de 2009. L’environnement réglementaire va certainement prendre la direction inverse, ce qui va profiter au marchés et à la liquidité. »

John Braive

Responsable des actifs à revenu fixe, John Braive est entré en 1983 au service de Gestion d’actifs CIBC inc. et a participé activement à en faire une des plus importantes sociétés de gestion de placement au Canada.