Richardson GMP se dit optimiste pour 2013

Par Ronald McKenzie | 9 janvier 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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En ce début d’année 2013, les spécialistes de la maison Richardson GMP ont frotté leur boule de cristal pour voir ce que réservent les marchés. De manière générale, les 12 prochains mois semblent plutôt prometteurs.

Pour ce qui est des actions, les titres nord-américains sont en passe de connaître une nouvelle année de rendements positifs en 2013, « où les États-Unis devraient donner le ton suivis de plus loin par les rendements des actions canadiennes qui devraient rester positifs ». Par la qualité de leurs bilans et les flux de trésorerie qu’elles génèrent, les entreprises américaines dépassent leurs concurrentes du reste du monde. Richardson GMP indique que les investisseurs boursiers de la planète continueront de « priser ces qualités ».

Plus précisément, Richardson GMP portera son attention sur les sociétés américaines qui augmentent à la fois leur chiffre d’affaires et leur bénéfice net, tout en versant des dividendes. « Si les rendements obligataires demeurent bas, les actions rapportant des dividendes élevés devraient continuer de dépasser les autres. Les titres de ce style ne sont pas bon marché, mais nous préférons ceux qui font croître le dividende par action aux titres défensifs à dividendes élevés », explique la firme.

Richardson GMP de mentionne pas de nom spécifique. Toutefois, elle focalise sur la technologie de l’information et les valeurs industrielles à la fois pour la stabilité de leurs bénéfices et leurs capacités de produire des flux de trésorerie.

« Les sociétés de technologie ont été en mesure de maintenir un niveau élevé de rentabilité et de discipline concernant leur capital alors que la croissance des ventes demeure impressionnante et que les trésoreries bien garnies motiveront probablement de nouvelles fusions et acquisitions », explique-t-elle. Certes, ce secteur est cyclique, mais beaucoup de grandes entreprises sont devenues des chefs de file parvenues à maturité. Elles ont même commencé à distribuer des fonds à leurs actionnaires sous forme de rachats d’actions et de versement de dividendes.

Les actions canadiennes à la traîne

Au contraire, les actions canadiennes resteront à la traîne « étant donné la sensibilité plus grande de ce marché aux produits de base et la situation macroéconomique mondiale ». Les produits de base (blé, pétrole, gaz, or, métaux communs) pourraient relativement bien se comporter, mais la hausse de leurs prix dépendra de l’issue des négociations sur l’impasse budgétaire aux États-Unis et de la reprise économique en Chine. En deux mots : « Les prix des métaux communs et de l’énergie monteront probablement si la croissance économique mondiale s’améliore régulièrement. » L’or devrait bénéficier de la « grande probabilité » d’une relance de la crise financière dans la zone euro.

Richardson GMP aime les banques canadiennes pour la stabilité de leurs résultats et la capacité qu’elles ont de verser des dividendes en toutes circonstances. Depuis 2008, signale-t-elle, les banques canadiennes ont amélioré leur rentabilité même si leurs ratios baissaient, affectés par les problèmes de réglementation liés aux accords de Bâle III et les « craintes exagérées » d’un effondrement du marché immobilier résidentiel canadien.

« Les évaluations actuelles sont inférieures à ce que nous considérons comme des moyennes pouvant être soutenues à plus long terme, nous entrevoyons donc des rendements totaux raisonnables en moyenne pour l’ensemble du groupe, étant donné le contexte de croissance modeste que nous envisageons », fait remarquer le courtier.

Revenu fixe : un penchant pour les obligations des marchés émergents

Du côté des titres à revenu fixe, Richardson GMP propose de sous-pondérer encore les obligations d’État, puisque la sécurité qu’elles offrent « coûte de plus en plus cher ». À la place, la firme surpondère les obligations de sociétés au détriment des obligations gouvernementales.

En effet, devant le spectre d’une hausse de l’inflation et la perspective d’une « hausse immanquable » des taux d’intérêt, la firme favorise les obligations à plus court terme plutôt que celles à échéance lointaine. « Nous avons un penchant en faveur des obligations des marchés émergents de préférence à celles des pays développés », note-t-elle.

Bien que beaucoup d’éléments d’incertitude occupent encore le ciel financier, Richardson GMP a aujourd’hui une meilleure opinion de l’économie mondiale. « Nous sommes plus optimistes à l’aube de 2013 qu’il y a un an », conclut-elle.

Ronald McKenzie