Richardson GMP suggère un « optimisme prudent » pour 2012

Par Fabrice Tremblay | 6 janvier 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Richardson GMP a publié son rapport « Le point sur les marchés », dans lequel les spécialistes de la firme recommandent aux investisseurs d’adopter un « optimisme prudent ». Les conditions macro-économiques mondiales continueront d’avoir un impact décisif sur la performance canadienne.

Au courant de la dernière année, le marché boursier canadien a perdu son avantage par rapport au marché boursier américain. « La domination de 10 ans du Canada au rang de meilleur indice boursier nord-américain a pris fin abruptement en 2011. L’indice composé S&P/TSX accuse un retard de près de 11 % sur le S&P500 en monnaie locale, soit la pire année pour les actions canadiennes par rapport aux actions américaines, depuis 1998 », indique-t-on dans le rapport.

Les bénéfices des sociétés du TSX sont davantage sensibles aux événements économiques mondiaux que ne le sont les bénéfices des compagnies américaines. Cela fait peser un risque additionnel sur la performance relative de l’indice canadien en 2012. Les spécialistes de Richardson GMP croient qu’il faut suivre de près en particulier la situation en Europe. « Nous pensons que la croissance des bénéfices pour les sociétés du TSX seront modestes au mieux, à moins que les autorités monétaires mondiales et en particulier la BCE n’adoptent de nouvelles mesures de stimulation », écrivent-ils.

Secteurs défensifs Pour les actions, le rapport recommande « un positionnement sectoriel défensif, qui met l’accent sur la qualité des bénéfices et la croissance des dividendes ». Au Canada, les secteurs privilégiés sont les finances, les télécommunications, les pipelines et les services aux collectivités. Aux États-Unis, les investisseurs devraient regarder du côté de la santé, des biens de consommation de base et de la technologie.

Parmi les facteurs économiques qui justifient cette position défensive, le rapport cite : les problèmes politiques à Washington, le ralentissement de la croissance dans les économies en développement, et la crise de la dette européenne encore non résolue.

Au cours du quatrième trimestre de 2011, le TSX a été exposé aux pertes de plusieurs secteurs : finances (-2,05 %), matériaux (-4,05 %) et technologies de l’information (-17,02 %). La baisse de ce dernier secteur s’explique par la chute du titre de Research in Motion, qui a perdu près de 35 %.

Obligations des provinces et des sociétés Les obligations du gouvernement fédéral devraient être sous-pondérées dans un portefeuille. « Pour la composante à revenu fixe des portefeuilles, nous recommandons aux investisseurs de continuer de surpondérer les émissions des provinces et des sociétés. Ces secteurs devraient devancer celui des obligations fédérales au cours des 12 prochains mois », affirment les experts de Richardson GMP.

Fabrice Tremblay