La Scotia entre en guerre contre le carbone

Par La rédaction | 14 novembre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Le Moal Olivier / 123RF

La Banque Scotia entend faire sa part pour décarboniser l’économie, en allouant 100 milliards de dollars à la transition écologique d’ici 2025.

La Banque Scotia affirme vouloir développer les marchés des solutions faibles en carbone. Elle s’engage ainsi à orienter ses activités vers la réduction des effets des changements climatiques. La banque innovera et créera de nouveaux produits et services pour soutenir cette stratégie.

ÉMISSIONS VERTES 

Au total, ce sont 100 milliards de dollars que la Scotia dit pouvoir orienter dans une direction conforme à l’Accord de Paris sur le climat.

En juillet dernier, la banque Scotia a entamé cette démarche en réalisant sa première émission d’obligations vertes, pour un montant de 500 millions de dollars américains. Ces obligations visaient notamment les secteurs de l’énergie renouvelable, du transport propre et de l’éco-construction.

DÉCLARER ET ÉVALUER LES RISQUES CLIMATIQUES

L’institution financière veut aussi aligner la haute direction et le conseil d’administration sur cette orientation environnementale. « Nous nous engageons à faire preuve de transparence à l’égard des risques climatiques », précise la Banque Scotia, qui dit s’engager également à faire évoluer ses déclarations relatives aux changements climatiques en fonction des attentes et des exigences.

Cet alignement se traduira par une intégration de l’évaluation des risques climatiques dans les activités de prêt, financement et investissement. Cette action aura pour objectif de soutenir les marchés et les technologies émergentes offrant des solutions innovantes en faveur du climat. Déjà, la banque a développé une méthodologie de contrôle diligent et de notation du risque lié aux changements climatiques. Les équipes des services bancaires et de crédit peuvent bénéficier d’une formation à ce sujet.

« Notre approche fondée sur les risques tient compte de la façon dont l’évaluation des risques climatiques peut être intégrée dans toutes nos unités fonctionnelles et toutes nos activités », souligne l’institution financière.

DÉCARBONISER LES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES

La décarbonisation ne passera pas seulement par les portefeuilles et les émissions d’actifs. La banque Scotia entend réduire ses répercussions sur les émissions de carbone, en se tournant vers l’énergie renouvelable, mais aussi en orientant ses achats vers des solutions moins néfastes pour le climat. La banque a établi une tarification interne du carbone en 2017, qui doit lui permettre de réduire de 10 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2021.

La Scotia lancera aussi un centre d’excellence sur les changements climatiques pour mobiliser ses employés à l’interne. L’institution financière compte également être active à l’externe, en contribuant au dialogue sur les changements climatiques. Des conférences seront organisées, et des recherches seront publiées sur le sujet.

À Toronto, le siège social a déjà réduit de 40 % l’espace occupé par ses employés. Et il a pour objectif de diminuer de 86 % sa consommation de papier.

« La Banque Scotia reconnaît que les changements climatiques ont des répercussions sur l’environnement dans lequel évoluent les entreprises, car ils créent des défis ainsi que des occasions économiques, explique Brian Porter, président et chef de la direction de la Banque Scotia. Nous avons aussi un rôle unique à jouer, à même nos activités principales, pour aider nos clients dans leur transition vers une économie sobre en carbone. »

La rédaction