Taux d’intérêt : pas de hausse avant 2014

Par Ronald McKenzie | 27 septembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La croissance canadienne a été plutôt molle au Canada jusqu’à présent en 2012 et « rien n’indique un rebond soudain », constate Jimmy Jean, économiste principal au Mouvement Desjardins.

Par ailleurs, comme l’inflation demeure faible et que la capacité excédentaire du Canada ne se résorbe pas, « il y a lieu de se demander s’il est toujours pertinent pour la Banque du Canada de déclarer qu’une hausse de taux pourrait s’avérer appropriée », note-t-il.

Dans ce contexte, une première hausse pourrait survenir seulement au début de 2014.

Comme l’endettement des ménages constitue le principal risque guettant l’économie canadienne, le signalement de hausses de taux à venir est un moyen d’inciter les ménages à la prudence. Or, à la lumière du ralentissement marqué de la croissance du crédit à la consommation depuis le début de l’année, « cette stratégie de persuasion semble porter ses fruits », signale Jimmy Jean.

De plus, la Banque du Canada a souligné qu’une hausse des taux ne serait envisagée que si la capacité excédentaire se résorbe et que l’inflation retourne près de la cible. « Même si ces conditions tardaient un peu à se matérialiser, cela n’invaliderait pas pour autant le message véhiculé dans la mention » qu’a faite la Banque du Canada, conclut le spécialiste.

Ronald McKenzie